"> Interview de Lorelle Meets the Obsolete - Indiepoprock

Interview de Lorelle Meets the Obsolete

Interview de Lorelle Meets the Obsolete

Être en tournée et voir des groupes jouer chaque soir, c'est une expérience enrichissante.

J’ai toujours fait confiance à des labels musicaux pour me guider dans la découverte de nouveaux groupes, aussi cette interview n’aurait jamais eu lieu sans les compilations Psych For Sore Eyes. Le duo mexicain Lorelle Meets The Obsolete existe depuis 2011 et il enchaîne souvent les tournées et les albums. Les deux membres principaux, Lorena et Alberto, sortent leur nouveau projet « De Facto » en janvier prochain sur Sonic Cathedral, label historique du shoegaze moderne, et un nouveau venu El Derrumbe. Suite à la sortie de leurs premiers singles, un mystère planait quant à la direction qu’ils prenaient car ils étaient radicalement différents. Avant de s’embarquer dans une future tournée, ils voulaient s’expliquer à propos de la création musicale et l’impact que leurs rencontres avaient dessus. En piste.

Comment avez-vous rencontré Nat, le patron du label Sonic Cathedral ?

Alberto : Il nous avait envoyé un mail en 2012 pour nous inviter à participer à la mini-compilation « Psych For Sore Eyes ». A l’époque, on avait adoré l’excellent album de reprises du 13th Floor Elevator sorti en 2010 et donc on était très excité qu’il ait pensé à nous pour son projet. Depuis, on travaille ensemble, notamment pour le nouvel album « De Facto ».

Lorena : Il est incroyable !

Parlons un peu de votre adolescence, quels sont les groupes qui vous intéressaient, et pourquoi avoir choisi de jouer du shoegaze/krautrock pour votre duo ?

Lorena : J’étais obsédée par les Cure, adolescente. J’avais 15 ans quand leur album « Bloodflowers » est sorti donc je l’écoutais tout le temps. Autrement, je ne sais plus trop. Je n’avais pas de genre musical favori, j’écoutais des groupes locaux, de la musique plus mainstream et des disques de Rock des 60s. Par contre, je ne pense pas qu’on ait choisi un style de musique pour notre groupe. On écrit des chansons et on y ajoute les sons qu’on apprécie. D’ailleurs, je ne suis pas vraiment d’accord avec la définition qu’on nous donne, j’ai l’impression qu’on a une gamme plus complète mais peut-être que non ?

Alberto : J’ai commencé par écouter toute la scène rock alternative mexicaine et le classic rock anglo-saxon puis à l’université, j’ai découvert les groupes plus connus de la scène indépendante internationale.

Depuis que vous avez sorti votre premier album en 2011 via Captcha Records, vous sortez des albums souvent, comment rester créatif ?

Lorena : Je pense que la pratique d’un instrument régulière, même une heure par jour, permet au final de créer de la musique et donc d’avoir une base pour travailler un morceau. C’est pour ça qu’on répète souvent, en studio ou ailleurs.

Comment s’est déroulé l’enregistrement de “De Facto”, et quel a été l’impact de votre dernière tournée dessus ?

Alberto : Après la sortie de notre album “Balance”, on a fait une mini-tournée en Europe, au printemps 2017 et de retour au Mexique, on a commencé à enregistrer quelques démos. Ensuite, on a envoyé ces pistes aux trois autres musiciens qui jouent avec nous sur scène, et qui sont aussi membres de groupes, Fernando (New Candys), Andrea (Mamuthones) et José (Camedor). À chaque fois qu’on termine une série de concerts, on est un peu anxieux à l’idée de créer des nouvelles chansons donc c’est vrai que jouer avec eux pendant des semaines nous a inspirés. D’ailleurs, c’est pour ça qu’on a voulu tenté l’expérience d’enregistrer un album tous ensemble pour la première fois. Finalement, dès le mois de mai, on était dans un studio à Ensenada (Mexique).

Lorena : Être en tournée, observer des groupes jouer chaque soir, passer des heures dans un van avec des amis en écoutant de la musique, toutes ces expériences sont très enrichissantes.

Pourquoi avoir choisi deux titres si différents comme premiers singles ? J’apprécie énormément Ana car elle me rappelle vos débuts.

Alberto : Merci pour le retour enthousiaste, on pense que c’est une bonne manière de présenter l’album…

Lorena : (…) ce sont d’ailleurs les deux premiers titres de “De Facto”. On aime beaucoup le contraste entre eux.

Pouvez-vous présenter ce nouveau label mexicain El Derrumbe ? Et qui a réalisé l’incroyable pochette de votre nouvel album ?

Lorena : La sortie d’un nouvel album était l’occasion parfaite de créer notre propre label El Derrumbe. Cela faisait un bout de temps qu’on y pensait et tout s’est bien goupillé pour qu’on le lance. La scène mexicaine underground y sera mise en avant.

Alberto : Daniel Castrejón est l’artiste qui a crée ce superbe artwork. Il travaille à Mexico et nous avons toujours trouvé de l’inspiration dans ses oeuvres. Il avait aussi réalisé la pochette de “Balance”, notre précédent album et le projet solo de Lorena, “Silente”. Nous sommes attirés par son mélange entre l’abstrait et le modernisme. D’ailleurs, il est aussi le patron de l’excellent label Umor Rex, qui a une identité sonore et visuelle très particulière.

Un dernier mot sur votre prochaine tournée ?

Alberto : C’est toujours une grande chance que de jouer avec des amis dans plein de pays et de rencontrer des gens différents chaque soir. Très épuisant et difficile parfois mais une grande source de se retrouver dans tous les sens du terme.

Lorena : On sera de retour en Europe pour Janvier/Février, l’annonce sera bientôt faite sur nos réseaux sociaux.

Retrouvez le groupe sur Instagram et Twitter @obsoletelorelle 

Bandcamp avec leur discographie en achat physique/digital : obsoletelorelle.bandcamp.com/music

Tumblr pour leurs dernières news : obsoletelorelle.tumblr.com/

 

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