"> Interview de Sheeduz - Indiepoprock

Interview de Sheeduz

C’est avant leur concert au Batofar en première partie de Wunjo (lire la chronique) que nous rencontrons les trois Audrey de Sheeduz. Le hasard fait bien les choses : ces trois filles devaient se rencontrer car elles s’entendent à merveille. Nous nous retrouvons sur le pont du bateau. Il y fait frais et leur enthousiasme va nous réchauffer un peu.

Après quelques expériences musicales, vous avez décidé de former Sheeduz. D’où vient ce nom ?
Drey (Chanteuse) : C’est une contraction de « She » et « does » en anglais. Nous nous sommes appropriés ces mots et c’est devenu Sheeduz. « She » pour le côté féminin et « does » pour notre côté actif, on fait du rock qui bouge.
(o)dre (Guitariste) : Le mot au final est simple et percutant. Il nous ressemble bien.

Quelles sont vos influences musicales ?
Les trois Audrey répondent en choeur : Queen Adreena ! (rires)
Drey : C’est ce qui nous rassemble. Mais nous avons des influences assez variées.
Dr.Drey (Batteuse) : Audrey, la guitariste et moi avons des influences plutôt métal et…
(o)dre : … et la chanteuse Audrey, a des goûts plus mélodiques, PJ. Harvey, Jeff Buckley…

Votre EP 5 titres, The Barefoot Fairies, est autoproduit. Il a été enregistré par Freddy Martineau (FFF) et est sorti fin 2004. Que vous a apporté cette expérience ?
(o)dre : Cela été très enrichissant, mais on s’est rendu compte que c’est difficile de fixer quelque chose à un instant T sur un support.
Drey : C’était peut-être un peu rapide, après seulement quatre ou cinq mois d’existence, la formation s’est retrouvée en studio…
Dr.Drey : C’était un chalenge, on ne se rendait pas compte de tout ce qui nous attendait et au final c’est la spontanéité qui nous a servi. C’est nous à un instant précis.
Drey : Depuis nous avons beaucoup évolué.
(o)dre : Oui, les titres sont toujours en évolution. On est très exigeantes et on aime varier les plaisirs.
Dr.Drey : Et puis, sur scène il nous arrive d’improviser.

Vous avez fait quelques dates depuis plusieurs mois. Quelles sont vos impressions après cette tournée ?
Dr.Drey : C’est ça qu’on veut faire !
(o)dre : Oui. On a fait pas mal de bars, c’est une bonne expérience. Là, on commence a faire des premières parties (ndlr : Karma’Sutra, This Is The Girl, Eths…) et on se rend compte qu’on en veut toujours plus. On devient accros !
Drey : C’est l’aboutissement de notre travail.

Avez-vous eu des contacts ou avez-vous un projet avec un label ou une maison de disque ?
Dr.Drey : Non, pas pour l’instant, mais on ne cherche pas vraiment.
(o)dre : En fait, on est pas dans cette optique-là. On veut rester un groupe autoproduit. Mais on aura besoin d’un distributeur pour notre prochain album…

Justement, quels sont vos projets pour 2005 et après ?
Drey : Un album ! (rires)
Dr.Drey : Oui, finir cette série de concerts et continuer à composer pour le prochain album.
(o)dre : On va peaufiner nos prochains titres. On devient de plus en plus perfectionnistes.

Vous souhaitez rester à trois, sans bassiste ?
Dr.Drey : Pour l’instant cela nous convient bien. On verra au hasard des rencontres.
Drey : On avait essayé avec un bassiste, mais ça nous avait perturbé, on y perdait en identité, en personnalité. Ca nous ferait rentrer dans un cadre plus standard, on perdrait en originalité s’il y avait une basse…
(o)dre : L’essai changeait complètement les compos. Certains nous critiquent à ce sujet et trouvent que la basse manque. Nous on travaille notre son pour que cela ne puisse plus nous être reproché… c’est notre identité !

Sheeduz nous quitte alors pour se préparer à monter sur scène. Il faut assurer lorsque l’on joue en première partie de Wunjo ! Mais l’inquiétude n’est pas de mise : il arrive à ces trois-là de voler la vedette des groupes pour qui elles ouvrent.

Chroniqueur
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