"> Interview de Vök - Indiepoprock

Interview de Vök

Depuis quand vous connaissez-vous ?

Andri Már : Le groupe existe depuis 3 ans maintenant. Martha et moi nous connaissons depuis 9 ans. Nous nous sommes rencontrés par un ami en commun. J’ai rencontré Óli (Ólafur Alexander), notre guitariste, grâce à Margaret : elle et lui sont presque comme des frères.

Margrét Rán : Óli et moi avons grandi ensemble, pour ainsi dire. Nous étions dans un groupe de punk rock avant.

 

Pourquoi vouliez-vous être à 3 ?

A : Pour faire plus de live.

 

D’où provient le nom « Vök » ?

M : Ça définit un trou dans la glace. Ça définit également un trou dans le ciel entre les nuages. Andri est arrivé avec ce mot que je ne connaissais pas avant. Ça nous a parlé et ça collait parfaitement. C’est aussi un nom très singulier.

A : Très simple, très court, juste en un mot.

 

 

Où puisez-vous vos influences ?

A : Principalement dans la musique trip-hop des années 90, Massive Attack ou Portishead, par exemple, qu’on adore.

M : On a vu Massive Attack et Portishead le même été en Islande. C’était absolument génial. Le concert de Massive Attack était en extérieur avec le soleil de minuit. Le concert de Portishead était en intérieur avec des lumières incroyables.

 

En quoi votre son a-t-il évolué entre vos 2 EPs ?

M : Le groupe a été créé pour participer à une compétition (« Músíktilraunir »). Nous n’avions aucun morceau. Nous avons écrit pour ce concours et nous l’avons gagné. Nous avons donc du écrire plus après avoir signé sur un label islandais. Et nous avons sorti un EP.

Ces 3 dernières années ont été un bon moyen d’apprendre. Et quand nous produisons ou composons, nous apprenons encore de nouvelles techniques et avons de nouvelles inspirations.

 

Avant ce concours, vous pensiez faire sérieusement de la musique ?

A : Absolument pas. Le concours a été un moyen pour nous de voir comment appréhender le live.

M : Le concours s’est passé dans le plus grand lieu de musique en Islande. C’était notre rêve d’y jouer.

A : Quand nous sommes sortis de scène après deux chansons, on se disait qu’on voulait en faire beaucoup plus !

 

En quoi l’Islande influence-t-elle votre musique ?

A : Nos chansons sont très mélancoliques, un peu comme nos vies en Islande. Ce n’est pas toujours lumineux et vert comme sur les photos. Nous avons 9 mois d’hiver.

M : La nature y est géniale. C’est tellement différent de l’Europe.

 

C’est en ça que les artistes islandais sont différents et capables d’être plus expérimentaux dans leurs sonorités ?

A : Il y a une atmosphère unique en Islande. Il n’y a rien qu’on ne puisse pas faire.

 

 

La plupart de vos titres sont pourtant en anglais.

M : Nous adorons l’islandais. Mais c’est plus facile pour nous d’écrire en anglais.

A : Nous aimons beaucoup la poésie islandaise. Il y a tellement de poètes et d’écrivains merveilleux. Si on veut écrire en islandais, on doit le faire d’une excellente manière. Il y a beaucoup d’artistes islandais qui écrivent leurs morceaux dans notre langue et les traduisent en anglais : ça sonne vraiment mauvais.

M : Cependant, nous n’allons pas entièrement arrêter d’écrire en islandais.

 

Comment est la scène islandaise ?

M : Elle est vraiment bien. C’est une petite communauté. Tout le monde se connaît.

 

Vous nous conseillez des artistes islandais ?

M : On aime beaucoup Axel Flóvent. Il est nouveau et s’est fait connaître rapidement. Il joue maintenant à SXSW. La scène hip-hop islandaise est aussi très présente en ce moment.

 

Comment s’est passé le tournage du clip pour Waiting ?

M : La première version était très différente. On pensait à des plages tropicales. On voulait aller en Thaïlande.

A : On voulait échapper au paysage islandais.

M : Faire quelque chose de plus lumineux. Même si ça a finalement changé, le morceau garde toujours cette chaleur. Bien plus chaleureux que notre EP précédent.

A : Nous avons commencé à travailler sur la vidéo avec Steve Glashier, le réalisateur. Il voulait venir en Islande pour le tourner. On était réticents à le tourner dans notre pays. C’est tellement commun de tourner des vidéos de l’Islande. Mais on a réalisé que notre public ne voyait pas ça comme ça. On a donc décidé de le tourner là-bas et en hiver.

M : Il a l’air de faire beau sur la vidéo mais on était tout le temps gelés. On a acheté de nouveaux manteaux pour le tournage !

A : Le temps était horrible. On a passé 3 jours à tourner en extérieur. On a tourné principalement dans le sud de l’Islande et dans 2 lieux proches de Reykjavik.

M : Je suis retombée amoureuse de l’Islande. Ces 3 jours ont été fabuleux. On se retrouvait à la place de touristes en Islande en trouvant tout absolument merveilleux.

 

Que peut-on attendre après Waiting ?

M : On va sortir un album. On espère le sortir pour le mois d’octobre/novembre de cette année. On a la structure principale mais il nous reste encore pas mal de travail. Pour le moment, nous n’avons que des démos.

Depuis le début on veut sortir un album mais maintenant nous nous sentons suffisamment confiants pour le faire.

A : On ne voulait pas se précipiter.

 

Est-ce que Waiting est un bon exemple de ce qu’on pourra trouver sur l’album ?

A : Ça pourrait être très différent.

M : Pas forcément différent, mais peut-être moins sombre.

 

 

Il y a des artistes avec lesquels vous aimeriez collaborer ?

M : Ça serait super cool de collaborer avec Moby ! J’aimerais bien aussi que Röyksopp fasse un remix d’un de nos morceaux.

A : J’aimerais collaborer avec Disclosure.

 

Vous connaissez des artistes français ?

M : On adore Yelle. On l’a vu au Roskilde Festival en 2011.

A : On aime aussi Phœnix, ou Daft Punk comme tout le monde.

 

Quel est votre meilleur souvenir de tournée ?

A : On se souvient surtout d’un moment assez horrible l’année dernière, sur la tournée précédente, à Amsterdam, où on jouait pour la première fois. Óli a cassé une corde de sa guitare et a quitté la scène sans que l’on sache pourquoi.

M : Il est parti 10 minutes chercher une corde. On essayait de combler le vide du mieux possible.

A : On racontait des blagues pour se moquer de lui.

M : On a même fait une petite session de jam.

A : Puis il est revenu.

M : J’ai alors demandé à Andri si son saxophone fonctionnait en me moquant d’Óli. Et finalement son saxophone s’est cassé !

A : Ça s’est passé sur le morceau juste après.

M : C’était sur une chanson très sensuelle. Mais le concert s’est bien terminé.

A : C’est un souvenir amusant d’un concert désastreux.

Mais il y a eu tellement de concerts géniaux. On ne pourrait pas en choisir un.

 

Vous vous sentez comment avant de jouer ce soir à Paris ?

M : On est vraiment excités.

A : C’est la meilleure partie de la journée.

M : On oublie la route. On oublie la balance que l’on doit faire avant.

A : On est récompensés dès qu’on commence à jouer.

 

Que peut-on attendre de Vök en 2016 ?

A : On termine la tournée en Islande, là où on l’a commencée. Puis on va prendre quelques vacances pour Pâques.

M : Je vais devoir étudier toute la journée.

A : Je vais dormir. On ne va pas faire trop de festivals cet été. On veut se concentrer sur l’enregistrement de l’album.

M : La seule mission est de sortir un bon album.

 

Le single Waiting est sorti le 27 mars 2016.

Interview réalisée le 18 mars 2016.
Remerciements : Margrét, Andri, Solenne.

Chroniqueur
  • Date de l'interview 1 125 vues
  • Tags Vök
  • Partagez cet article