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Loin du chapiteau de la Pépinière et de l’Autre Canal, le Hublot accueille un public d’avertis pour sa dernière soirée NJP 2013. L’association Monolithe, fidèle à ses engagements, a déniché trois belles pointures de la scène psyché.
Les français de 14 :13 ouvrent la soirée avec leurs explorations bruitistes. Les musiciens construisent des mille-feuilles sonores à grands coups de rythmiques tribales, de guitares sous reverb et d’échos que Thurston Moore n’aurait pas reniés. Leurs longues montées soniques (3 morceaux en une demi heure) hypnotisent rapidement le public et témoignent de leur parfaite maîtrise du son qui les guide.
White Hills propose un set plus direct avec une batterie tonitruante qui étouffe trop souvent la guitare et le chant. La nuance n’est pas vraiment le propos ici et le trio new-yorkais enchaine ses titres noisy sans concession. Des décibels et de l’énergie qui contrastent avec la première partie de la soirée et sombrent parfois dans la répétition facile.
Wall of death replonge la salle dans sa transe initiale avec ses longues envolées planantes. Claviers sixties, guitares à douze cordes, reverb à foison, les parisiens balancent leur rock caverneux et réveillent les démons des Doors. Leur set atmosphérique confirme tout le bien que les Black Angels disent de ce trio (à qui ils ont prêté leur studio et offert quelques scènes aux USA). Comme les Black Angels, Wall of death porte un nom de métalleux mais joue plutôt dans la cour des Brian Jonestown Massacre. Une belle prestation qui crée l’addiction et donne envie de reprendre ce voyage planant.
Crédit photo : Romain Miraucourt