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Initialement prévu dans la petite salle de la Boule Noire, le concert s’est vu déplacé au Trabendo : une salle un peu particulière avec une très petite scène.
La première partie a été assurée par My Vitriol. Entamant leur prestation par l’instrumentale « Sound Of Violence », ils ont continué leur quarante minutes de concert par plusieurs titres de leur premier et unique album. La salle ne s’est pas beaucoup enflammée, seuls quelques inconditionnels du pogo ont envahi les premiers rangs pour se jeter les uns sur les autres. Et sur scène alors ? Le groupe bougeait encore moins ! Et pour cause : la scène trop petite a été vite remplie avec les deux batteries (de Ash et de My Vitriol). Il ne restait plus qu’un minuscule espace pour chaque membre du groupe. Cela n’a pas empêché Som Wardner de nous offrir le meilleur de ses cordes vocales sur les morceaux les plus puissants. Chaque titre restait cependant très fidèle à l’enregistrement studio. La seule petite variante : le son!!! Tellement fort qu’il en a finalement gâché une partie du concert. Cette prestation s’est achevée avec Som se roulant par terre puis balançant sa guitare.
Pendant les vingt minutes d’entracte, tout le monde a attendu patiemment, certains se frottant les oreilles, d’autres se désaltérant et… enfin, le quatuor tant attendu débarque. Ash commencent avec « Waking Barefoot ». Le public s’agite. Fin de la chanson et premiers mots chaleureux de la part de Tim Wheeler : « Ca va bande d’enculés »… Oui, bon, il fait des efforts en français, c’est déjà ça. Pendant le concert, le groupe a souvent privilégié les singles de chaque album : « Petrol » et « Jack Names The Planet » extraits de « Trailer », « Kung Fu », « Girl From Mars », « Goldfinger », « Oh Yeah », « Angel Interceptor » pour « 1977 », « Shining Light » et « Burn Baby Burn » de « Free All Angels », « Numbskull », seul titre extrait de l’abum « Nu-clear sounds », ou « A Life Less Ordinary ». Si tous ces morceaux étaient excellents et ont fait le bonheur des fans, la palme revient tout de même à « Cherry Bomb » qui a pris toute son ampleur en live en dégageant une puissance phénoménale. A l’inverse, « Candy » et « Sometimes » (dans laquelle Charlotte Hatherley « jonglait » entre piano et guitare) laissaient le public sur sa faim. L’excellente reprise de Weezer « Only In Dreams », avec un long passage bruitiste « à la Ash », d’autres titres aussi bien que les singles (« Submission »), le tout d’une durée d’une heure et quart (avec deux rappels), ont permis d’assister à un bon concert. Le seul reproche de cette soirée (mais les groupes n’en sont sûrement pas responsables) est que le son était vraiment trop fort et les oreilles n’ont donc pas pu apprécier à leur juste valeur la prestation des deux groupes.