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Ce soir de novembre, l’Elysée Montmartre accueillait un public étonnant dans ses salons aux teintes claires comme pour faire oublier le noir des cendres qui les avaient longtemps recouverts.
Le public résolument rock’n’roll, majoritairement viril et barbu remplit la salle. Les Black Rebel Motorcycle Club annoncent la couleur dès l’entrée. Sans concession, ils ouvrent le concert avec Little Things Gone Wild et déroulent pendant 2 heures leurs titres, assaisonnés à grand renforts de riffs rageurs et de la batterie lourde de Leah Shapiro . Même si le son est greasy, blues et rock, le show est réglé au cordeau. Peter Hayes et Robert Palmer échangent leurs places régulièrement, comme dans une chorégraphie. Les titres s’enchaînent sans pause, sans réel échange avec le public hormis les cris des guitares.
Le concert s’achève aussi brutalement qu’il avait commencé. Sans concession. A grand renforts de sono qui crache du R’n’B insupportable après ce que les oreilles ont reçu pendant ces deux heures. C’est la touche Live Nation.
Le groupe fait son boulot, et le fait bien, mais à lui cadrer la performance on lui retire toute spontanéité.
Alors oui, voir Black Rebel Motorcycle Club en live, c’est voir un groupe qui envoie, vous emmène ailleurs, mais vous lâche brutalement, en sueur au milieu de quelque chose de grand. Coitus interruptus.
Crédit photo : Blandine Boulen