"> Blur + The Coral @ L'Olympia - 16 octobre 2003 - Live Report - Indiepoprock

Blur + The Coral @ L’Olympia – 16 octobre 2003


Il est vingt heures pétantes quand The Coral entre en scène. A l’écoute de leurs albums ont aurait pu les imaginer fougueux et farceurs sur scène, des Madness des années 2000, en quelque sorte. Il n’en est rien. Malgré des tubes efficaces, ils restent statiques, conventionnels et habillés comme vous et moi. On les sent […]

Il est vingt heures pétantes quand The Coral entre en scène. A l’écoute de leurs albums ont aurait pu les imaginer fougueux et farceurs sur scène, des Madness des années 2000, en quelque sorte. Il n’en est rien. Malgré des tubes efficaces, ils restent statiques, conventionnels et habillés comme vous et moi. On les sent terrifiés par l’enjeu de ce set.

A l’arrivée de Blur, la salle, comble, est en liesse. La formation de ce soir se compose du trio habituel, de Simon Tong, d’une programmatrice de machines, d’un clavier et de trois choristes. Damon Albarn n’est pas en aussi grande forme qu’au Bataclan, tout juste effleure t-il quelques mains de groupies hystériques….Il n’y aura pas de plongeons dans la fosse, ce soir. Cette dernière s’excite gentiment lors d’un bref «Girls and Boys» et du traditionnel «Song 2».Elle est un peu à l’image de son chanteur fétiche, elle a pris de la bouteille. Damon Albarn a d’ailleurs malicieusement transformé les paroles «as you get closer to thirty» par «as you get closer to forty“.

Le groupe reprend presque tous ses singles depuis le premier jusqu’au dernier album. Seuls «Country House» et «Crazy Beat» manquent à l’appel. Leur répertoire comporte des morceaux très différents, du post-rock à la pop, en passant par le free jazz et la musique traditionnelle malienne. Le public ne s’ennuie donc pas du tout même s’il semble très nostalgique des années brit pop. Il est vrai que l’absence de leur acolyte à lunettes se fait cruellement sentir. Même si le batteur en porte maintenant…

Quelques chansons de Think Tank sont servies en guise d’accompagnement. Le groupe nous assure avoir, récemment, redécouvert la chanson «Modern Life Is Rubbish» et nous en propose une version identique à celle de l’album éponyme, comme pour nous rappeler que Blur est aussi un groupe «indie» et pas seulement une machine à tubes.

Damon Albarn, toujours, pour séduire un public français réputé exigeant, dédie la chanson «Gene by Gene» à la nation qui a refusé de s’engager dans le conflit irakien et sort trois banalités, sur la cuisine française et les TGV, d’une originalité déconcertante…Je pense que son nouveau timbre de voix et la puissance qu’elle a acquise par la même occasion touchent plus le public français qu ‘une reprise de la chanson chantée avec Françoise Hardy. Ses poses de midinette y sont peut-être aussi pour quelque chose. S’il me lit, qu’il en prenne note…

Le bilan est donc mitigé. Le show était globalement moins bon que celui du Bataclan alors qu’ils ont chanté pratiquement les mêmes chansons. Ils nous ont, en outre, proposé une vision commerciale et calibrée de leur musique en totale contradiction avec la finesse du dernier album. Toutefois, c’est un groupe qui tient la route au fil des ans et malgré l’adversité. C’est certainement le seul groupe estampillé «brit pop» dans ce cas.

Chroniqueur
  • Publication 431 vues16 octobre 2003
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