"> Chris Stills + Serena Ryder + Hawksley Workman (Festival Recall 2004) @ Cabaret Sauvage - 30 novembre 2004 - Live Report - Indiepoprock

Chris Stills + Serena Ryder + Hawksley Workman (Festival Recall 2004) @ Cabaret Sauvage – 30 novembre 2004


On s’attendait à trois concerts ce soir là mais l’ouverture de cette date du festival fut une surprise puisque c’est Chris Stills et non Serena Ryder qui ouvrit les festivités. Un set tout à fait honnête pour ce jeune garçon aux illustres parents (Stephen Stills -ancien compère de Neil Young- et Véronique Sanson, aussi bizarre […]

On s’attendait à trois concerts ce soir là mais l’ouverture de cette date du festival fut une surprise puisque c’est Chris Stills et non Serena Ryder qui ouvrit les festivités.

Un set tout à fait honnête pour ce jeune garçon aux illustres parents (Stephen Stills -ancien compère de Neil Young- et Véronique Sanson, aussi bizarre que cela puisse paraître…). Sa prestation est meilleure dans les morceaux qu’il joue en solo, soit à la guitare, soit au piano. Sa voix, nettement JeffBuckleyisante, y prend toute son ampleur et son caractère. Les compositions jouées en groupe sont beaucoup moins personnelles, et oscillent entre rock et folk à l’américaine sans être toujours très convaincantes… Mais le début de soirée est agréable.

Serena Ryder arrive ensuite en scène, seule, pour entamer un morceau a capella d?une force assez surprenante. La demoiselle a le sens du groove et une voix d’une maturité rare. Après une telle entrée en matière, difficile de garder le niveau d’intensité pendant tout un concert… Ses musiciens la rejoignent ensuite sur scène. On reconnaît le pianiste et le bassiste d’Hawksley Workman. Je vais être méchante, mais, malgré les qualités musicales et techniques de tout ce petit monde, certaines compo font quand même un peu Alanis Morrissette… Même si son charisme est indéniable, le blues laisse place à des choses un peu trop fades… Heureusement, elle termine son set par un autre morceau a capella, et on est réconcilié !

Mais voici venir The AM « le-groupe-des-musiciens-de-Jeff-Buckley ». Echec total. Le coup du chapeau blanc ne fait pas la rock star, être un bon musicien (et encore…) non plus. Il faut des chansons, des trucs qui font avancer un peu les choses, ou au moins qui font plaisir. Mais là, rien de tout cela. Peu ou pas de présence scénique, malgré cette très jolie petite asiatique derrière son clavier à cinq touches (remarquez ça je n’en sais rien, mais en tout cas c’est le nombre de notes qu’elle en sort). Bref, prestation très faible et musiciens peu sympathiques ; surtout à côté des trois autres groupes qui on fait l’effort de parler un peu français, et, de sourire. Passons.

Heureusement, le grand Hawksley Workman rattrape tous les ratés de la soirée. N’allez pas croire que je sois une fan totale, il n’est même pas dans ma discothèque…mais alors, live, je pourrais aller le voir tous les soirs… Je crois que l’ensemble de la salle était un peu dans la même disposition d’esprit. Il faut le voir. Maîtrise parfaite de la scène, énorme classe. Compos de qualités, musiciens bluffants. C’est assez théâtral et donc agréable à regarder, surtout quand il se paye le luxe de se mettre à la batterie (ça aussi il maîtrise, ça en devient presque énervant) tout en continuant à chanter, à tenir ses notes avec un tremolo parfait… On se laisse emporter dans le jeu, tout le monde se fait plaisir. A par quelques considérations techniques, pas moyen d’être objectif, il faut y être. C’est tout. Et ce soir là, quand Serena Ryder, la petite protégée, est revenue sur scène pour quelques morceaux et a pris la guitare, cigarette à la bouche… ce fut vraiment l’apothéose de la soirée.

Chroniqueur