"> Cinematic Orchestra (The) :: Paris [Trabendo] :: 21 avril 2007 - Live Report - Indiepoprock

Cinematic Orchestra (The) :: Paris [Trabendo] :: 21 avril 2007


Après la sortie de leur dernier album "The Man With A Movie Camera",  il y a quatre ans, The Cinematic Orchestra avait peu disparu du devant de la scène. Depuis ses débuts, à la fin des années 90, la formation anglaise menée par Jason Swinscoe a suivi un parcours exemplaire et a largement contribué à l’âge […]

Après la sortie de leur dernier album "The Man With A Movie Camera",  il y a quatre ans, The Cinematic Orchestra avait peu disparu du devant de la scène. Depuis ses débuts, à la fin des années 90, la formation anglaise menée par Jason Swinscoe a suivi un parcours exemplaire et a largement contribué à l’âge d’or de l’écurie Ninja Tune.

Un nouvel album ("Ma Fleur") et un concert parisien s’annonçaient sous de bons auspices. La sortie de cet opus a été repoussée au 7 mai, date qui suivra cette prestation au Trabendo. Un timing finalement heureux, qui nous laisse la possibilité de découvrir les nouvelles compositions directement en live. La bonne réputation scénique de The Cinematic Orchestra et l’attente suscitée par la sortie de leur nouvel album plaçaient la barre haut pour ce concert.

Le set démarre par Burn Out (extrait de l’album "Every Day"), histoire de mettre tout le monde en jambes. Ensuite, les morceaux de "Ma Fleur" s’enchaînent, toujours dans une couleur downtempo-jazzy. Malheureusement, on en vient bien vite à s’ennuyer. L’ensemble manque de dynamisme, de diversité, de relief. Mais où est donc passée la profondeur et la capacité du groupe à construire des atmosphères musicales planantes et inspirées? La mayonnaise ne prend pas, et le concert, malgré quelques bons moments, reste un peu trop fade à notre goût (mais apparemment pas à celui du public). La modification du line-up (il n’y a plus qu’un saxophoniste, contre trois cuivres précédemment) peut expliquer en partie ce manque de saveur, mais surtout, les nouveaux morceaux paraissent tout simplement en deça des précédentes productions du groupe.

Malgré un son aérien flirtant aussi bien avec le downtempo qu’avec le jazz et la soul, on observe ici une prestation trop linéaire et on regrette cette impression d’avancer dans des territoires (bien) trop connus. Un concert majoritairement instrumental : seuls deux morceaux sont soutenus par la voix de Patrick Watson, dont la ballade mélancolique claviers-voix To Build A Home, qui évoque instantanément Coldplay (aussi bien musicalement que vocalement : Patrick Watson serait-il un cousin caché de Chris Martin?)

Pour terminer, The Cinematic Orchestra joue deux morceaux en rappel, dont Work It! et le dernier, beaucoup plus sombre et électrique dénote par rapport au reste… Mais en vain.  Malgré un public qui paraît ravi, on reste pour notre part sur notre faim et on quitte la salle déçus.

Chroniqueur
  • Publication 179 vues21 avril 2007
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