">
Chafouin, c’est efficace, c’est carré, et ça file droit. C’est le propre du style me direz-vous.
Un concert math-rock dans la plus pure tradition. Des morceaux sans paroles (mais qui peuvent parfois parler du temps qui passe ou de la Palestine, comme quoi, il ne faut pas s’arrêter à la première impression), assez longs. Et des rythmiques répétitives qui nous amènent vers des finals explosifs.
Pas de surprise donc, mais un contrat amplement rempli.
Les Cucamaras, c’est un peu l’inverse.
C’est bordélique, ça part dans tous les sens (musicalement et physiquement), en bref, c’est généreux. C’est polyédrique.
Plusieurs faces dans la musique. Elle qui se veut post-punk sur albums (et EP’s) prend une tournure beaucoup plus rock sur scène. Mêlant tout ce que la Grande-Bretagne a pu faire depuis les dernières décennies, on peut dire qu’on a ici un condensé du brit-rock.
Et avec 3 frontmen, on retrouve aussi une certaine attitude. Beaucoup de mouvement, beaucoup de double chant, contre chant. Et de véritables moulins à parole une fois que les guitares se taisent. Pour raconter tout, et n’importe quoi (surtout n’importe quoi).
Un set expéditif, avec des morceaux courts, tendus, toujours sur le fil du rasoir. Avec les Cucamaras, difficile de prévoir quel sera leur prochain mouvement.