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Dernière soirée du Festival des Inrocks à la Cigale ce dimanche avec une affiche des plus éclectiques. Se suivent le folk d’Elvis Perkins, la jeune troupe de Los Campesinos, la douceur de Laura Marling, le rock de The Noisettes et les épiques Editors. L’accueil que réserve le public de la Cigale à l’arrivée d’Elvis Perkins, […]

Dernière soirée du Festival des Inrocks à la Cigale ce dimanche avec une affiche des plus éclectiques. Se suivent le folk d’Elvis Perkins, la jeune troupe de Los Campesinos, la douceur de Laura Marling, le rock de The Noisettes et les épiques Editors.

L’accueil que réserve le public de la Cigale à l’arrivée d’Elvis Perkins, auteur d’un premier album remarqué, "Ash Wednesday", est plus que chaleureux. Les textes du songwriter font souvent référence à son père, l’acteur Anthony Perkins, et à sa mère décédée dans les attentats du 11 septembre. Que ce soit en solo avec sa guitare, ou avec son groupe, Dearland, ses chansons intimistes résonnent dans la Cigale de façon quasi religieuse. Venu en guest, Gaëtan Roussel (Louise Attaque) les accompagne sur deux titres avant que le rideau rouge ne se referme.

A sa réouverture c’est la jeune troupe Galloise de Los Campesinos (photos 1 et 2) qui envahit la scène. Envahir est le mot juste puisqu’on dénombre tout de même quatre garçons et trois filles. Les sept adolescents enchaînent leurs tubes You ! Me ! Dancing ! , The International Tweexcore Underground ou encore We Throw Parties, We Throw Knives tous issus de leur EP "Sticking Fingers Into Sockets". La fosse commence joyeusement à s’exciter, surtout à l’arrivée de deux membre de You Say Party ! We Say Die ! venus pousser la chansonnette sur un titre. Le rideau se referme à nouveau et pour faire patienter le public avant The Noisettes, c’est la très belle Laura Marling qui investit la scène de la Cigale, jouant guitare à la main. Seule devant le rideau rouge, elle interprète trois chansons durant lesquelles le public a pu s’évader à l’écoute de sa voix à la fois puissante et brisée.

C’est ornée d’une splendide couronne de plumes noires que la chanteuse de The Noisettes (photos 3, 4, 5, 6), Shingai Shinowa, d’origine zimbabwéenne, entre sur scène accompagnée de ses deux acolytes, le guitariste Dan Smith et le batteur Jamie Morrison. Le groupe démarre sur les chapeaux de roues avec le single Don’t Give Up, aux riffs écrasants et à la mélodie accrocheuse. Suivent quarante-cinq minutes d’un rock épuré, servi par un jeu de scène tonitruant, où Shingai se dresse sur la batterie, s’assoit devant la scène, ou encore monte sur le dos de spectateurs dans la fosse. De Scratch Your Name à Break Free en passant par Sister Rosetta ou The Count Of Monte Christo le public est déjà en ébullition avant l’arrivée des descendants de Joy Division.

C’est un Tom Smith très en forme qui vient défendre le dernier album de Editors (photos 7, 8, 9, 10, 11), "An End Has A Start". Sa voix, spectrale, résonne dans toute la salle de façon épique. Tous les tubes du groupes seront joués, Munich, Bones, An End Has A Start, The Weight Of The World, Lights, Fall, All Sparks, Bullets… Une set-list un peu trop parfaite qui ne laisse pas de surprise, mais le public, compacté devant la scène s’en moque et réagit de façon hystérique à chaque nouvelle chanson jouée ce soir. En rappel, Smokers Outside The Hospital et Fingers In The Factories viennent terminer un show puissant et obsédant, atmosphérique et crépusculaire. Entre Interpol et Echo And The Bunnymen, les Britanniques font désormais partie intégrante de la sphère du romantisme rock.

Crédit photos : Johann Rolland

Chroniqueur
  • Publication 173 vues11 novembre 2007
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