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La 17ème édition du festival Les Pluriels (Théâtre, musique, danse et art de rue), organisé par Art & Fac basée à l’UFR Lettres et Sciences Humaines à Rouen, a voulu particulièrement promouvoir des spectacles originaux, hybrides et surprenants. L’événement s’est achevé ce 29 Mars au 106 de Rouen par deux concerts, Indiepoprock y était et vous compte la soirée…
Dick Voodoo : rencontre d’un DJ et d’un chanteur de hardcore sur fond d’indus et rockabilly
Auteur en 2013 d’un album, chroniqué ici même, jouissant d’un succès d’estime (Rock’n’Folk, Nouvel Obs, Abus Dangereux), le duo improbable se produit sur la petite scène du Club au 106 devant un public pour le moins clairsemé. L’ambiance lourde de l’album est bien retranscrite sur le live, voir peut-être un peu trop, pas de grosse surprise en vue. De plus l’association hasardeuse des deux univers saute particulièrement aux yeux sur le jeu de scène, on est rapidement déstabilisé par le contraste electro et la prestance du chanteur assez statique au look très métal. Une fois cette période d’adaptation passée, on perçoit ce décalage comme une qualité positive de la prestation, bien que celle-ci gagnerait à renforcer l’atmosphère pesante de l’ensemble par des décors et surtout jeux de lumières plus travaillés. Sur la partie musicale, le tout paraît plus electro que l’album, et pourtant on retrouve bien la puissance d’un bon live de rock, avec un volume sonore à voir fleurir les boules quies. Le chant est parfaitement calé comme un sample parmi les autres, sans fioriture, sans esclandre, mais parfaitement intégré au set de l’acolyte aux platines. Sur cette prestation live assez courte (format festival) le duo nous a donc gratifié d’un bon moment electro-indus, manquant malgré tout d’un peu de relief, ce qui serait vite corrigé avec une recherche un peu plus approfondie sur l’agencement de la scène, l’association des deux Dick Voodoo étant encore jeune, on peut imaginer que cela est en gestation…
We Are Enfant Terrible : Pop-Punk et sonorités électros sucrées
We Are Enfant Terrible prend place sur la scène du Club peu de temps après Dick Voodoo dans une ambiance radicalement aux antipodes. Tout d’abord, impossible de parler de ce live sans tirer un grand coup de chapeau à l’énergie et à l’humour débordants du batteur au jeu de scène particulièrement survolté, et à titre personnel jamais vu ailleurs. De fait, entre entrée bondissante sur les fûts, gestuelle habitée, costumes, on sent l’amoureux de la scène, et cette passion, le Monsieur sait la rendre communicative. Alors, à coup de titres légèrement punkys mais surtout très dansant, la salle se remplit rapidement, avec un public très réactif aux délires de l’homme aux baguettes, contrastés par les déhanchements sexy de la chanteuse et l’autisme geek du guitariste/sampleur. Le groupe a donc fait bouger le public sans pauses avec un set punk dancefloor soutenu par une partie rythmique simpliste et surexcitée mise en avant. La partie guitare/ sample est plus profonde, très introvertie, et particulièrement prenante avec un jeu porté vers l’introspection qui confère d’autant plus de folie au reste. En conclusion, envie de danser sur du bon son et sortir avec le sourire aux lèvres? We Are Enfant Terrible ne vous décevra pas…