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En ouverture, Colin Chloé se retrouve seul sur la grande scène de la Carène. Il ironisera d’ailleurs sur sa fin de carrière, puisque, après avoir fait la première partie de Miossec, il ne lui restait plus que Dominique A à accrocher à son tableau de chasse. Chose faite, jubilé en vue ! Et, s’il n’occupe pas physiquement l’espace, il le remplit musicalement grâce à des boucles sonores sur sa guitare. Un rendu assez étonnant, pour une première partie très agréable
J’avais oublié que Dominique A était un vrai pantin lors de ses concerts. Il n’a cependant pas mis longtemps pour me le faire revenir en mémoire. On attaque donc plus de trente années de carrière avec celui qui a probablement bercé (et berce encore) pas mal de lecteurs. Comme lors des précédentes prestations de Dominique A que j’ai pu voir, c’est encore et toujours un moment assez génial. Il n’hésite pas à triturer et à réorchestrer ses morceaux. À tel point que sur certains, il faut quand même quelques minutes pour savoir lequel il joue. La formule tend vers le rock, avec l’ajout d’une clarinette qui permet pas mal d’originalités. En parlant d’originalité, le bonhomme est toujours loquace entre les morceaux. Il ouvre nombre de discussions avec le public qui partent un peu dans tous les sens. Cela reste, à mon humble avis, une des meilleures façons de rendre chaque concert unique.
Et comme le bonhomme aime bien associer l’image à ses musiques, on pourra donner une mention spéciale à l’éclairage. C’était déjà le cas d’ailleurs lors de son dernier passage, où il avait un simple « pommeau de douche » lumineux, mais du plus bel effet. Cette fois, c’est un double montage qui était proposé. Un panneau avec huit carrés et un entourage qui donne un effet « petite boîte » à la scène. L’association des deux était tout bonnement fascinante.
Dominique A est magnétique et attire le regard, c’est un fait. Et sa scénographie l’étant tout autant, on ressort de ce moment comme on ressort d’un conte de fées. Émerveillé et déçu que ce soit déjà la fin…
Crédit photo : Pierre G.