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Après une grosse pause due à la pandémie, je remets enfin les pieds au Novomax.
En guise d’apéro, Skøpitone Siskø ouvre la soirée. Appréhender la musique du groupe n’est pas chose aisée. En effet, en proposant de perpétuels changements de style, Skøpitone Siskø a tôt fait de perdre l’auditeur qui n’a pas l’oreille attentive. Et il serait assez facile de reprocher un manque de cohésion à l’ensemble. Pourtant, tous les morceaux joués ont bien une histoire commune. Celle d’une musique que l’on ne joue plus, celle d’une musique estampillée d’une époque : les années 90. Passant de morceaux comparables aux Beach Boys période Kokomo à des slows de hard-rockers, le concert nous offre un voyage rétro-futuriste assez improbable, mais très actuel.
Si on me demandait ce qu’est un groupe de « musique pop » aujourd’hui, dans ma tête, c’est un morceau de En Attendant Ana qui sonnerait. Pas un morceau en particulier, juste leur musique. Actuellement, c’est quasiment la quintessence du style.
Et les voir sur scène ne fait que confirmer cette idée. Mélodies fines et entrainantes. Voix assez haute. Instrumentation classique (guitare / basse / batterie) à laquelle viennent s’adjoindre quelques touches électro de clavier, et surtout une trompette à la Belle and Sebastian. Chaque morceau, même s’il est assez peu différent de sa version originale, est un concentré de ce que les oreilles de pop lovers aiment entendre. Alternant moments calmes et moments plus enlevés, le concert donne juste envie de fermer les yeux et de se laisser partir. Et pour bien montrer que le groupe possède tout de même sa propre « patte », il suffit d’écouter la reprise finale des Pogues à la sauce En Attendant Ana. Il fallait absolument être fan du groupe irlandais (ou avoir écouté la présentation) pour savoir que ce n’était pas une compo originale.
Bilan : une excellente soirée, ni plus ni moins. Merci encore au Novomax, l’accueil est toujours au top.
Crédit photo : Pierre G. / C. Gallo