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Plus que convaincu par le premier EP d’eNola « Figure.1 », j’attendais avec impatience de voir comment ce quintette passerait l’épreuve de la scène. Le résultat ne souffre d’aucune contestation, Enola est un groupe brillant, aussi bien en concert qu’en studio. « Dune » et « Sentinelles », deux titres de « Figure.1 », gagnent en puissance en concert et on sent qu’Enola tient déjà avec ces chansons, deux futurs singles très forts et accrocheurs. Quant aux nouveaux morceaux, ils montrent une facette plus expérimentale du répertoire d’Enola, qui prouve que le groupe a acquis en quelques mois une étonnante maturité. On retiendra en particulier ce premier morceau impressionnant, autant par sa longueur que par sa qualité, ainsi que ce titre où Jean-Louis est seul sur scène au chant et à la guitare acoustique, accompagné de quelques samples pour un moment incroyablement intense et envoûtant. Les compositions sont de qualité et l’interprétation tient aussi très bien la route. On pouvait craindre que la présence de trois guitares (une acoustique et deux électriques) provoque une bouillie sonore mais il n’en est rien. Parfaitement soutenus par une rythmique variées, chacun des trois guitaristes sait distiller ses notes avec précision et délicatesse dans les moments calmes pour ensuite libérer une énergie toujours maîtrisée. Enfin, n’oublions pas la voix de Jean-Louis qui fut superbe de bout en bout : tour à tour rugueuse, enjôleuse, douce ou lyrique, elle magnifie chacune des chansons. Ajoutez à toutes ces qualités que les musiciens d’Enola possèdent un indéniable charisme sur scène et vous comprendrez pourquoi le public les a rappelés avec insistance après une prestation de presque une heure de concert. Malheureusement, il était déjà tard, et le groupe s’est excusé de ne pas pouvoir jouer plus longtemps, avant de regagner définitivement les coulisses.