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Fakear au Trianon:
En première partie nous rencontrons Yann Kesz, l’un des protégés du label Nowadays Records. Malheureusement son set d’une demi-heure nous laisse l’impression d’un potentiel gâché. La mise en scène plus que minimaliste ne met absolument pas en valeur son talent. Il apparait en effet devant le rideau rouge baissé du Trianon, son matériel posé sur deux pupitres, et éclairé comme si on avait oublié d’éteindre la lumière. Ces erreurs nous laissent donc en dehors de son monde. Son dernier titre plus dynamique finit quand même par décrocher un beau mouvement dans la fosse, et c’est amplement mérité.
Ce dernier morceau laisse donc aisément paraitre le potentiel de Yann Kesz mais le bilan reste malheureusement mitigé. Dommage.
Après plus de 45 minutes d’attente parsemées de faux espoirs, le tant attendu Fakear déboule sur la scène accompagné pour l’occasion de 4 musiciens allant de la batterie au violoncelle en passant par une basse et un clavier. Le show s’ouvre sur Hinode et déjà nos poils se dressent face à l’apparente sincérité des artistes et la beauté de ce morceau. Le jeune normand vaque alors entre les nouveautés annonçant le premier album et les tubes qui l’ont aidé à remplir cette très belle salle de 1500 places. Les inédits laissent apparaitre un véritable virage dans le travail de Fakear. On trouve en effet des sons parfois plus groovy, des rythmes plus dansants, mais l’expérience est toujours aussi plaisante. Une chose est sûre : l’album s’annonce très bien ! Pour ce qui est des tubes, on se laisse emporter par un excellent Thousand Fires où il demande à son public d’entonner le refrain. Puis la salle explose sur les délirants Darjeeling et Neptune. Sur scène le petit prince et ses musiciens donnent tout, leur amour pour la musique est palpable et on ressent fortement leur envie de partage. Fakear finit même par craquer en laissant échapper quelques larmes avant de remercier son public. Il quitte la scène en lançant un puissant « bande de sauvages ! » Après deux rappels et 2h de show la salle se rallume et chacun redescend de son nuage et prend conscience que « quelque chose de nouveau » est en train de s’écrire.
Future! #1
Nous sortons donc du Trianon et prenons la direction de la première soirée Future! qui réunit exceptionnellement la Bellevilloise et la Maroquinerie pour une sorte de mini-festival mettant en valeur la nouvelle génération de beatmakers français. Au programme une scène dédiée au label Nowadays Records dans la salle principale de la Maroquinerie où nous avons d’abord retrouvé un Yann Kesz apparemment plus détendu qu’au Trianon. Il a ensuite laissé la place au perpignanais Everydayz pour un bon set à base de grosses basses et de rap. Mais les plus attendus de cette soirée sont bien entendu les trois boulangers de La Fine Equipe qui déboulent sur scène aux alentours de 2h30. Ils nous livrent alors un show gourmand à base de Cheese Naan, de Sacristain ou encore de Rhum Truffles le tout recouvert d’un Make U Greedy de folie !
Après avoir dépassé leur créneau horaire de plus de quinze minutes pour notre plus grand plaisir, ils annoncent leurs amis de Point Point. Nous rejoignons finalement, pour terminer la soirée, le magnifique duo Fakear b2b Superpoze dans le club de la Bellevilloise. Leur très bon dj set nous amène jusqu’au bout de la nuit. L’heure est donc venue de récupérer notre vestiaire et d’aller nous coucher après cette formidable soirée !
En décembre nous avions déjà rencontré Fakear: lire l’interview