Festival Autumn Falls @ Ancienne Belgique – 26 novembre 2011

"Vous ne vendez pas de place, par hasard, si ?", nous lance un homme, l’air aguerri, emmitouflé dans un blouson spécial grand froid. Car si le climat bruxellois est rude en cette fin de mois de novembre, il doit l’être encore plus pour la masse de pauvres hères qui se pressent face à l’Ancienne Belgique dans l’espoir de récupérer l’un des très convoités derniers tickets, transformant l’Anspachlaan en un véritable marché noir ambulant pour retardataires. Et tout ça pourquoi ? Pour qui, s’il vous plaît ! Voir les 4 photos live

Un Bruxellois averti en vaut deux, l’Ancienne Belgique est une salle qui ne rigole pas avec la programmation ; suffit de jeter un œil à l’agenda des concerts qui est à se damner. En ce samedi 26 novembre, c’était, ni plus ni moins, au tour de Tarwater, Holloys, SX, Metronomy et Babe Rainbow d’être à l’honneur à l’occasion du festival Autumn Falls. Arrivés en retard, nous ne verrons que très brièvement la performance du groupe belge SX. Le principe est simple : un rythme binaire, un chant tantôt aérien tantôt lancinant, le tout arrosé au sampler. Ce qui donne parfois quelque chose d’assez classieux, mais sans jamais vraiment décoller. Cela manque d’envergure autant que le public manque d’attention. Peu importe, c’est déjà fini, place à l’attente.

Enfin, une grande affiche se déroule, puis une deuxième, puis une troisième, puis une quatrième, révélant les portraits des membres du trio devenu quatuor Metronomy. Nous ne nous y tromperons pas, ce sont bien les prochains et derniers sur la liste des artistes labellisés Autumn Falls pour cette soirée. L’ambiance des premiers rangs s’électrifie à mesure qu’ils se resserrent. Et pour cause, certains semblent encore penser que la loi du premier arrivé surpasse la loi du plus survolté… qu’on les laisse râler ! Il est temps d’applaudir Anna, Gbenga, Joseph et Oscar. Hommage à un dernier album acclamé par la critique, ce sont les notes catchy d’English Riviera qui résonneront les premières. Le tournant pop amorcé se confirme, et c’est parti pour un défilé de titres plus sautillants les uns que les autres. Au gré du rythme marqué par les badges lumineux du quatuor, la foule se déhanche à qui mieux-mieux sur Back On The Motorway, Corinne ou encore The End Of You Too. Metronomy prêche des convertis et n’apporte rien de plus que sur disque. Lassitude ? A la rigueur, on s’en moque. Avec un second disque taillé pour la scène et un nouveau repris en chœur par une Ancienne Belgique chauffée à blanc, nous exultons.

“Count every second / On every clock / It’s getting late” ; toute bonne chose à une fin. Metronomy s’en va. Nous nous en irons aussi, après un rappel tic tac : Everything Goes My Way pour un enrobage de douceur et Radio Ladio pour un cœur de fraîcheur… Peut-être un poil formaté, l’exercice se répétant très souvent, le show reste néanmoins à la hauteur de nos espérances. Metronomy, dont les débuts se sont vus éclipsés par la folie New Rave qui sévissait alors en Grande-Bretagne, peut désormais se targuer d’avoir une réputation à son niveau.