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C’est un peu à une soirée au musée que nous vous convions avec ce concert de Gaz Coombes, ancien chanteur du groupe brit-pop Supergrass. Mais pas de nostalgie déplacée, le chanteur d’Oxford va de l’avant et nous propose des chansons issues de ses deux albums solo, dont le plus récent, « Matador », est sorti cette année.
Pas de reprises de Supergrass donc, comme nous l’espérions secrètement, mais un show en demi-teinte qui nous a rassuré sur le personnage. Après une première partie rigolote mais pénible aux oreilles, assurée par un groupe formé par les accompagnateurs du chanteur, voici que celui que nous attendions apparait sur scène. Les deux premiers morceaux étonnent : ce que nous entendons ressemble à du sous Noël Gallagher, nous laissant l’impression d’écouter la radio. Pas désagréable, mais ce n’est pas ce que nous sommes venus voir et écouter. Puis s’ensuit un passage incertain, où l’on attend en vain qu’il se passe quelque chose. Ce ne sont pas les chansons qui sont en cause, car si les mélodies sonnent curieusement, l’interprétation qu’il en donne est maniérée et les musiciens font le minimum syndical. Ils sont effacés, accompagnant les chansons du leader qui ne nous présente pas un groupe, pas même un faux groupe, mais nous offre son ego et ses vocalises avec un fond musical. Il faudra attendre le huitième titre, soit la moitié du concert, pour que la sauce prenne et que les musiciens se réveillent. Et là, OK, nous assistons à une deuxième partie de concert digne de sa réputation et satisfaisant nos attentes.
Gaz Coombes a un certain lyrisme, c’est un chanteur à voix, et sa voix se mêlant aux instruments passe comme une lettre à la poste, son lyrisme est bien servi par ses musiciens qui auront attendu pour mettre la gomme. Pour nous, le concert a réellement démarré au huitième titre, et notre patience fut récompensée par une belle brochette de chansons qui amena un rappel et les applaudissements du public.