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Samedi soir, la petite salle de l’Atelier voyait se presser une belle foule pour la dernière date de la tournée « Après c’est gobelet ! » de Gwendoline.
Les locaux de l’étape, les Odd Bods, avaient pour mission de chauffer le public. Dans une ambiance « zèbre », les trois membres de la formation ne ménagent visiblement pas leurs efforts. Une guitare et une basse qui assurent le côté « rock’n’roll ». Un clavier qui se charge de la touche « éléctro ». Il n’en fallait pas beaucoup plus pour faire bouger un public déjà acquis à leur cause. Un peu « touche à tout » et extrêmement déstructuré dans son approche de la musique, le groupe revisite un large pan du rock de ces 40 dernières années. On pense notamment parfois à Sloy, justement pour ces mélodies saccadées.
On laisse tomber le noir et blanc pour le noir tout court. Gwendoline, c’est sombre. Dans la musique et dans les textes (qu’ils ont d’ailleurs la bonne idée de diffuser sur écran géant). Comme le disait un humoriste, « la vie est une tartine de merde ». Gwendoline a décidé de nous la servir, du petit-déj au dîner. Et tout le monde se retrouve un peu dans ce que propose le groupe.
En principe à deux, la formation passe à quatre sur scène, avec deux « MC’s », une guitare et un clavier. J’avais un peu peur que le soufflet ne tombe rapidement, du fait du relatif manque de variété dans les compositions. Mais que nenni. Le set passe tout seul, et même bien trop vite. Les ambiances « parking de supermarché un dimanche », « lendemain de fête difficile », « PMU » ou « fin du monde » ont facilement trouvé le cœur du public. Le tout accompagné de sonorités ressorties tout droit des eighties. Comme si Jean-Pierre Bacri avait viré Ian Curtis, il y a presque cinquante ans…
Le groupe nous aura en plus gratifié de deux cadeaux. Un premier inédit, une reprise de Pas assez de toi de la Mano Negra, et un second, Héros National, qui figurera sur le nouvel album à paraître très bientôt.