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Depuis que le son des Husky Loops est entré dans nos oreilles nous ne tarissons pas d’éloges sur le jeune trio : sens du rythme, des riffs, titres imparables.
Les derniers titres studio nous laissaient en revanche un peu plus circonspects sur l’orientation prise par le groupe. Mais ce concert à l’Olympic a fait s’envoler nos derniers doutes.
Une poignée de spectateurs s’était rassemblée dans le sous-sol de la petite salle du 18ème à la programmation pointue, des amis du groupe, des curieux, des mélomanes et nous.
Sans première partie, les Husky Loops se sont lancés dans leur set comme ils terminent leurs titres : d’un coup. Une fois lancés, les titres s’enchaînent dans une set-list cohérente et sans répit. Soucieux de l’esthétique visuelle et sonore, le trio introduit des samples pop sur lesquels ils composent le plus naturellement du monde.
L’ensemble est maitrisé, le trio fonctionne à merveille et délivre un son qui ne ressemble à aucun autre. Nous avions beau chercher des influences, nous n’en avons trouvé aucune.
Chacun maîtrise sa partie, la batterie est martiale, la basse mordante à souhait et la guitare délivre des riffs aussi efficaces qu’addictifs. La puissance du live aidant, les titres les moins plaisants prennent là leur vraie dimension, certes en dessous de l’ineffable Tempo mais suffisant pour laisser augurer le meilleur.
Enfin, le plaisir de ce concert résidait surtout dans l’intimité de l’instant. Nous étions peu nombreux, en famille si l’on en croit l’italien et l’anglais qui se parlait autour de nous, avec la sensation d’être les spectateurs privilégiés d’un filage en petit comité. Recevoir directement ce que ces trois là avaient à donner était un luxe, du genre de ceux qu’on ne trouve que dans ces salles là, quand la magie opère.
Comme elle opéra ce soir là.
Live report enrichi des échanges avec LeBoxson