"> I'm From Barcelona - Live Report - Indiepoprock

I’m From Barcelona


Un concert d’I’m From Barcelona, c’est l’équivalent musical d’une journée à Disneyland ou d’une soirée devant Little Miss Sunshine : un moyen sûr de retrouver le sourire et de l’énergie pour une bonne semaine. Précédé par cette réputation d’anti-dépresseur de masse, et porté par un immense capital sympathie, c’est devant une salle comble que le […]
Un concert d’I’m From Barcelona, c’est l’équivalent musical d’une journée à Disneyland ou d’une soirée devant Little Miss Sunshine : un moyen sûr de retrouver le sourire et de l’énergie pour une bonne semaine. Précédé par cette réputation d’anti-dépresseur de masse, et porté par un immense capital sympathie, c’est devant une salle comble que le groupe s’est produit au Café de la Danse.

Pour faire patienter ce public nombreux, c’est à un trio pop-folk, Gribz, d’assurer la première partie ; projet d’une des musiciens de Camille, leur musique est des plus classiques, évoquant Ben Harper ou Yodélice. Le trio mise toutefois sur les contacts avec le public et un jeu de scène malin à base d’instruments lumineux pour attirer la sympathie et onn se dit finalement que si cette musique n’est ni novatrice ni exceptionnelle, il ne semble pas impossible qu’ils finissent par dégoter la ritournelle qui leur permettra de toucher un public plus large.

Difficile de savoir à l’avance combien des 29 membres composants I’m From Barcelona seront présents sur scène, et c’est 16 étranges Suédois qui se présentent ce soir devant le public du Café de la Danse (coup de coeur particulier pour le petit barbu avec une cape). Le choix de la salle n’était peut-être pas des plus judicieux, car si l’esthétique et la qualité du son y sont irréprochables, on regrette vite que deux tiers du public soient assis, face à un groupe dont les concerts sont bien plus une grande fête participative qu’un cours magistral à regarder sagement.
I’m From Barcelona attaque son set par Get in Line, premier extrait de son prochain album "Forever Today", auquel il consacre le début du concert. Il semblerait que le groupe, après le sombre "Who Killed Harry Houdini", se redirige vers ce qui a fait son succès initial, des chansons à chanter en choeur, aux paroles simples et à la musique positive et entraînante. On décèle tout de même une plus grand exigence dans les arrangements, signe de la maturité acquise depuis leurs débuts, et de nouvelles sonorités pointent le bout de leur nez, comme lors du fulgurant Always Spring qui semble aller taquiner les terres de Phoenix. Après un magnifique Headphones, le groupe passe la seconde et balance dans le public ballons de baudruches géants et confettis au son de "Mingus" : de plus en plus de gens se lèvent et se mettent à danser et chanter, leur nombre augmentant au fur et à mesure que les anciens morceaux défilent, en particulier sur l’irrésistible Oversleeping, toujours un grand moment des performances des suédois. Emmanuel Lundgren, leader et fondateur de cette troupe d’énergumènes, sait y faire pour se mettre un public dans la poche à coup de blagues et de messages de communion, mais c’est surtout son slam sur le public qui restera dans les annales, remontant porté par la foule l’ensemble des gradins de la salle jusqu’à se faire rediriger vers le balcon et finir le morceau perché sur un échaffaudage. L’ambiance survoltée ne redescendra plus jusqu’à la fin du concert, bien aidée par les incontournables du groupe que sont We’re From Barcelona, Barcelona Loves You ou l’adorable Treehouse qui transformerait une cour de prison en cour de récré tant il est impossible de ne pas la chanter à tue-tête. Les Suédois se permettent même une reprise approximative de We Are Your Friends de Justice & Simian avant de quitter le public sur la chanson titre de leur prochain album, présentée comme une "chanson triste", ce qui reste très relatif.

Comme prévu, c’est une salle heureuse et souriante qui est sortie en cette fin de soirée du Café de la Danse. I’m From Barcelona reste un groupe dont ,quoi que chacun puisse penser des albums, la convivialité des concerts les rend irrésistibles : le genre de thérapie de groupe qui devraient être remboursées par la Sécu.

Chroniqueur
  • Publication 167 vues11 mars 2011
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