"> Jean-Louis Murat @ La Cigale - 09 mars 2004 - Live Report - Indiepoprock

Jean-Louis Murat @ La Cigale – 09 mars 2004


Jean-Louis Murat n’est jamais là où on l’attend. C’est sa maison de disque qui en a fait les frais récemment. Incapable de suivre le rythme de l’artiste, elle lui a refusé l’enregistrement d’un nouvel album, quatre mois seulement après la parution du double « Lilith ». En réponse, elle s’est vue infliger l’immortalisation d’une journée […]

Jean-Louis Murat n’est jamais là où on l’attend. C’est sa maison de disque qui en a fait les frais récemment. Incapable de suivre le rythme de l’artiste, elle lui a refusé l’enregistrement d’un nouvel album, quatre mois seulement après la parution du double « Lilith ». En réponse, elle s’est vue infliger l’immortalisation d’une journée de studio, par le réalisateur Don Kent, sous la forme du DVD « Parfum d’acacia au jardin ».

De nouveau sur les routes pour présenter en live tous les inédits gravés sur ce DVD, le gaillard n’est guère plus conciliant avec son public. Devant une Cigale parisienne bondée, il lui aurait pourtant été commode de se plier à son image de bougon auvergnat, toujours enthousiaste à l’idée d’exprimer sa différence et jamais avare en coups de gueule. C’est ainsi que le Murat des villes s’est socialisé, après tout, en amusant les quelques médias qui l’autorisent à jouer son numéro de râleur. Mais sur scène, le Jean-Louis Murat des champs retrouve son élément naturel et laisse s’exprimer un musicien sauvage, peu loquace et tout entier dévoué à l’exercice de son art. Au microcosme parisien, il réserve les bouffonneries et le spectacle, à son public, il offre la musique et l’émotion.

Ce soir-là, nous avons donc eu droit à 2 heures d’un show sobre mais intense. Jean-Louis Murat a interprété de nombreux extraits de ses albums les plus récents, osant parfois des relectures risquées telles ce « Jim » bien plus éthéré que l’original. Impeccablement épaulé par Fred, ancien bassiste d’AS Dragon, Stéphane, batterie et par Camille, choriste-danseuse et véritable pile électrique, il a livré un concert brut et engagé, funky et sexy, nonchalant et touchant. En deux mots : professionnel et rock’n roll.

Chroniqueur