"> Joanna Newson :: Paris [La Cigale] ::16 avril 2007 - Live Report - Indiepoprock

Joanna Newson :: Paris [La Cigale] ::16 avril 2007


Les critiques ont à juste titre encensé les deux albums déconcertants de Joanna Newsom ("Milk Eyed Mender", en 2004 et plus récemment le fameux "Ys", sorti à la fin de l’année dernière). Les morceaux de cette jeune "auteur-compositeur-interprète harpiste" et son univers si atypique ne laissaient pas vraiment planer de doutes sur sa prestation scénique. La […]

Les critiques ont à juste titre encensé les deux albums déconcertants de Joanna Newsom ("Milk Eyed Mender", en 2004 et plus récemment le fameux "Ys", sorti à la fin de l’année dernière). Les morceaux de cette jeune "auteur-compositeur-interprète harpiste" et son univers si atypique ne laissaient pas vraiment planer de doutes sur sa prestation scénique. La question ne se posait pas dans ces termes, la magie ne pouvant qu’opérer en concert. L’idée était plutôt de savoir si, sur la longueur, on n’allait pas assister à un joli concert (ça c’est acquis d’avance) mais un peu lassant malgré tout. 

Joanna Newsom, à la harpe et au chant, est accompagnée d’une violoniste, d’un joueur de mandoline (?), d’un batteur qui utilise principalement deux caisses claires. La voix de la jeune américaine époustoufle instantanément. Son timbre, tour à tour frêle et puissant, évoque aussi bien Coco Rosie, Kimya Dawson, Björk ou Beth Gibbons. Difficile de donner un âge à cette voix mi-enfant, mi-femme assurée, qui murmure, puis monte brusquement dans les aiguës pour se briser, avant de reprendre son phrasé / chanté et sa vélocité toute particulière. Joanna Newsom raconte certainement de belles histoires. Même si l’on ne comprend pas les paroles anglaises, la musicalité des mots est suffisamment évocatrice pour envoûter l’auditeur.

Le public, complètement charmé, ne souffle mot pendant les morceaux et réserve au groupe un torrent d’applaudissements à chaque pause. La petite Joanna Newsom, cachée derrière sa grande harpe, est visiblement un peu timide et gênée, ce qui contribue évidemment à son charme de petite fée mutine. On assiste à une heure et demie de concert que l’on ne voit pas passer, et qui nous séduit du début à la fin, sans faiblir. Notre crainte initiale est donc oubliée. Après un rappel et un morceau inédit, le récital de Joanna Newsom prend fin, sous l’ovation du public de la Cigale. 

Bravo.

Chroniqueur
  • Publication 175 vues16 avril 2007
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