"> Jude + Moriarty @ Le Trabendo - 24 avril 2007 - Live Report - Indiepoprock

Jude + Moriarty @ Le Trabendo – 24 avril 2007


Oui cela valait la peine de franchir les portes du Trabendo, mardi soir, pour se retrouver dans une véritable fournaise, ne serait-ce que pour la première partie : Moriarty, groupe franco-américain atypique et découverte scénique hautement recommandable. Que dire de la tête d’affiche ? Pour son quatrième concert parisien en six mois Jude a été […]

Oui cela valait la peine de franchir les portes du Trabendo, mardi soir, pour se retrouver dans une véritable fournaise, ne serait-ce que pour la première partie : Moriarty, groupe franco-américain atypique et découverte scénique hautement recommandable. Que dire de la tête d’affiche ? Pour son quatrième concert parisien en six mois Jude a été égal à lui-même, c’est à dire d’une qualité irréprochable, servant ses pop songs sans le moindre faux pli.

Encore peu connus de par chez nous, Moriarty, quintet hors norme, ne devrait pas le rester très longtemps tant son univers singulier séduit immédiatement, chacune de ses prestations se muant en happening, à mi-chemin entre concert et représentation théâtrale. Mise en scène soignée, traitement de la musique à la fois brut et raffiné, improvisation étudiée… tous les ingrédients sont réunis pour séduire le public clairsemé au départ mais s’étoffant à vue d’oeil. On retiendra surtout une reprise fort amusante de Enjoy the Silence de Depeche Mode, l’ébouissant solo à l’harmonica sur White Man et la tenue colorée de l’adorable chanteuse espiègle Rosemary. Les cinq membres de Moriarty s’amusent entre eux, s’amusent avec leurs morceaux et amusent la salle. Ces musiciens là sont suffisamment chevronnés pour improviser en donnant l’impression de suivre leur propre fantaisie, laissant même croire aux spectateurs enthousiastes que c’est une chose aisée. Leur légèreté est communicative et leur grand succès amplement mérité : Moriarty, une affaire à suivre…

On a du mal, après une telle découverte, à se plonger dans les chansons romantiques de Jude, qui semble prévisible et moins prenant par comparaison. Il évolue en solo dans des versions parfois meilleures que celles proposées avec ses musiciens, même s’il déplore leur absence, vantant les charmes de son bassiste et les tenues excentriques de son batteur. Tout au long des deux heures de concert, l’américain fera tout pour faire plaisir à son public, répondant à toutes ses demandes : des titres les plus anciens (In Between ou I will not die) aux inédits (Cuba et la reprise de Crazy de Gnarls Barkley en passant par Taking More and Giving Less, jamais exécutée auparavant). La salle est certes conquise d’avance, mais ce n’est pas dans ses habitudes de limiter ses efforts, une telle générosité et un tel entrain ne peuvent qu’être félicités à une époque où les concerts sont de plus en plus coûteux et où leur durée se réduit comme peau de chagrin.

Une belle découverte et de belles qualités humaines : la recette de la soirée réussie ? 

Crédit photos: Maddy Julien

Kim
Chroniqueur
  • Publication 301 vues24 avril 2007
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