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Investissant la Flèche d’Or pour quatre dates afin de présenter ce dernier album, la « Natural Born Rocker » débarque sur scène sans crier gare, délivrant avec ferveur et sauvagerie ses derniers morceaux, qui composent alors la majorité de sa setlist. Mais l’incandescente Juliette Lewis enflamme aussi la Flèche d’Or avec Sticky Honey, titre tiré de son merveilleux précédent album « Four On The Floor », qui a le mérite de mettre tout le monde d’accord : sur scène, elle n’a pas son pareil pour dégainer d’imparables atouts, à savoir une énergie débordante et une présence époustouflante. Digne des plus grands, les comparaisons se sont spontanément imposées avec Iggy Pop, dont elle pourrait aisément être l’homologue scénique féminin.
Le concert est fusionnel ; elle ne lâche pas son public, joue avec jusqu’à ne faire plus qu’un avec lui. La preuve, lorsqu’elle se met soudainement à inciter ses spectateurs à embrasser leurs voisins. La timide réponse de l’assistance n’est pas pour l’abattre, bien au contraire ! Qu’à cela ne tienne, elle redouble alors de dynamisme mais c’est déjà inutile, le public étant dors et d’ores et déjà conquis.
Juliette Lewis sait tirer parti de ses relatives faiblesses vocales en adoptant un comportement rugissant et réjouissant. En effet, plus qu’une voix, c’est davantage une attitude. Et quelle attitude ! Il n’y a pas à dire, ses prestations scéniques sont tout de même incroyables et il serait dommage de ne la connaître qu’à travers ses disques. Enfin, Suicide Dive Bombers clôt cette intense petite heure de concert. Le titre est aussi émouvant que planant ; un au revoir sincère adressé à une assistance fidèle et éblouie.