"> Kill Your Pop - Live Report - Indiepoprock

Kill Your Pop


Ce vendredi, la communauté indie pop dijonnaise avait rendez-vous à l’Athénéum, au beau milieu du campus universitaire, pour la troisième soirée de la quatrième édition du festival Kill Your Pop. Une soirée à la programmation éclectique et audacieuse qui aura fait honneur à ses programmateurs.  Premier à ouvrir le bal, Chris Garneau (photo 1), n’aura […]

Ce vendredi, la communauté indie pop dijonnaise avait rendez-vous à l’Athénéum, au beau milieu du campus universitaire, pour la troisième soirée de la quatrième édition du festival Kill Your Pop. Une soirée à la programmation éclectique et audacieuse qui aura fait honneur à ses programmateurs. 

Premier à ouvrir le bal, Chris Garneau (photo 1), n’aura pas mis longtemps à conquérir le public avec son folk intimiste et lunaire. Dès le premier morceau, avec sa mélodie sublime chantée d’une voix limpide, l’affaire est entendue. Pas besoin d’effets de scène, pas besoin de musiciens additionnels : seul derrière son harmonium, le garçon envoûte son auditoire. Remerciements discrets et simples, à son image pour mieux laisser parler la musique. Chacun retient son souffle pendant les morceaux pour ne pas briser la magie, les applaudissements éclatent spontanément à la fin. Lorsque l’émotion est au plus haut, on croit apercevoir les yeux de Cris Garneau se mouiller de larmes. Dans ces moments-là, on se sent privilégié d’être là et pas ailleurs. 

Changement de style et beaucoup plus de monde sur scène avec l’arrivéee de la jeune troupe de Coming Soon (photos 2, 3 et 4). L’accueil flatteur de leur premier album et leur petite notoriété font de leur concert le plus attendu de la soirée. Le démarrage est réussi, le groupe installe ses ambiances qui lorgnent du côté de l’Amérique et imposent le souffle nouveau et décomplexé de la nouvelle jeune scène pop française. En revanche, défaut de jeunesse ou pêché d’orgueil, lorsque le leader de la troupe se prend pour un imprécateur et se lance a capella pour chanter le blues, on s’agace un peu et on a envie de lui dire de faire ses classes avant de se prendre pour Nick Cave, qui semble être son modèle revendiqué, aussi bien dans le look que la gestuelle. Mais le groupe enchaîne ensuite très vite avec les titres plus pop qui ont fait sa réputation, avec leur plus jeune membre au chant, et on se laisse séduire par leur fraîcheur. Au final, un set réussi par un groupe dont on est curieux de voir comment il va grandir. 

Petit intermède pour aller au bar, et les Huns prennent possession de la scène. Ou plus précisément les anglais de Kling Klang (photo 5), qui avec leurs tignasses improbables valent à eux seuls le déplacement. Leur mélange d’electro vintage et de post rock héroïque démarre au quart de tour et on se laisse vite griser par ses déflagrations implacables et répétitives. Tout le long du set, les deux frontmen n’émergent pas ou à peine de derrière leurs cheveux, trop occupés à triturer leurs potards ou cordes de guitare. A la moitié du concert, les adeptes sont en transe, les autres ont quitté la salle. Au bout d’une heure, le groupe quitte la scène sans esbroufe et nous laisse comme deux ronds de flanc. On ne sait trop s’il faut s’en féliciter ou s’en plaindre, mais on sort avec le sourire aux lèvres. 

Au final, personne n’aura regretté sa soirée et  tout le monde aura fait au moins une découverte sur le plateau proposé. De quoi se féliciter une fois de plus que des oreilles curieuses fassent vivre l’ouverture d’esprit et les musiques audacieuses en province, chose pas toujours facile !

P.S. : un grand merci à Boris pour la soirée et à Claude pour les photos.

Rédacteur en chef
  • Publication 182 vues9 mai 2008
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