Le Centre culturel suédois a comme l’an passé les honneurs de la première soirée parisienne du festival Les Femmes s’en Mêlent. Il faut dire que la Suède est depuis longtemps un fournisseur d’artistes féminines de talent et cela, le festival qui fête cette année sa douzième édition, l’a compris depuis longtemps. Cette année encore de nombreuses artistes suédoises sont présentes au programme, ce qui incitera la charmante hôtesse des lieux à proposer, en préambule au concert du soir, de rebaptiser le festival « Les Suédoises s’en Mêlent ».
En attendant ce changement de nom utopique, place était faite à Nina Kinert, accompagnée ce soir par une violoncelliste afin d’interpréter en formation acoustique une partie de son répertoire encore inconnu en France. Si la Suédoise est pour le moment surtout connu dans l’Hexagone pour sa collaboration avec la Norvégienne Ane Brun, le centre culturel suédois affiche complet pour son concert. Les premiers titres interprétés au piano laissent entrevoir une certaine timidité chez Nina Kinert qu’elle tente de dissimuler derrière ses grands cils factices. Voix cristalline, mélodies sombres et ambiance intimiste caractérisent le début du set de la jeune suédoise. Le changement d’instrument (piano pour guitare) coïncide avec le vrai démarrage du concert. Nina se détend peu à peu, distrait une assistance très studieuse et ponctue chaque fin de morceau de mouvements de mains dignes d’une danseuse de flamenco. Pourtant, hormis la chaleur régnant dans la salle, c’est bien de folk-pop froide qu’il est question tout au long du set. Nina Kinert fait appel au public afin de marquer le rythme pendant Combat Lover, sublime morceau issu de son nouvel album "Pets & Friends". L’heure du dernier morceau arrive, au grand regret d’un public enfin disposé à s’enthousiasmer. Comme promis par Nina avant de quitter la scène en échange de quelques applaudissements nourris, le duo revient sur scène pour un rappel de 2 titres qui concluent de fort belle façon cette première soirée d’un festival qui en comptera beaucoup d’autres aux 4 coins de la France. Pour ce qui est de Nina Kinert, elle a promis de revenir bientôt avec le reste de son groupe…
Crédit Photos : Sarah Bastin@Le Hiboo
