"> Les Femmes s'en Mêlent :: Paris [L'Alhambra] :: 18 avril 2009 - Live Report - Indiepoprock

Les Femmes s’en Mêlent :: Paris [L’Alhambra] :: 18 avril 2009


Seconde soirée parisienne de la nouvelle édition du festival Les Femmes s’en Mêlent et seconde soirée à guichets fermés. Il faut dire que les organisateurs ont une fois de plus réunit un panel d’artistes féminines talentueuses et le public ne s’y est pas trompé. Le théâtre de l’Alhambra, en configuration assise, a ce soir les […]

Seconde soirée parisienne de la nouvelle édition du festival Les Femmes s’en Mêlent et seconde soirée à guichets fermés. Il faut dire que les organisateurs ont une fois de plus réunit un panel d’artistes féminines talentueuses et le public ne s’y est pas trompé. Le théâtre de l’Alhambra, en configuration assise, a ce soir les honneurs de recevoir Lily Frost, Diving With Andy et Au Revoir Simone.

Une affiche alléchante qui débute sous les coups de 20h avec l’apparition de la canadienne Lily Frost (photos 1et 2), entourée d’un backing band hétéroclite au sein duquel officie notamment son époux (José Contreras). Celle qui revendique comme influences Bessie Smith, Billie Holiday, Serge Gainsbourg ou encore Nancy Sinatra, possède cependant un univers bien à elle fait de compositions folk-jazz au service d’une voix envoûtante. Un univers dans lequel le public de l’Alhambra prend visiblement du plaisir à s’y perdre même si la tentative de faire chanter la salle en choeur sur La Lune blanche, superbe interprétation en musique d’un poème de Verlaine, n’a pas eu le succès escompté par la canadienne. Les applaudissements étaient eux bien nourris et c’est tout ce qui compte.
 
Après une entracte de 20 minutes, qui vient nous rappeler que nous sommes dans un théâtre, place aux français de Diving With Andy (photos 3 à 6), ou plutôt aux français et à la française, la présence féminine de Juliette Paquereau justifiant à elle seule la présence du groupe au festival. Il faut dire que même si les garçons s’activent de fort belle façon aux fourneaux des mélodies pop rétro, c’est bel et bien le timbre chaud et la frimousse espiègle de Juliette qui séduit les yeux et charme les oreilles, des hommes comme des femmes. Un timbre qui n’est pas sans rappeler, par moments, celui d’une jeune Chan Marshall, notamment lorsque Juliette se retrouve seule sur scène, un synthé pour seul compagnon. Qu’elles soient lentes et mélancoliques (Manderley) ou plus sucrées (Sugar Sugar), les flèches décochées par Diving With Andy ont semble t’il fait mouche ce soir là et les prochains concerts donnés par le groupe au Zèbre de Belleville devraient facilement trouver preneur.

Les 20 minutes d’entracte vite avalées et voici que les filles d’Au Revoir Simone (photos 7 à 11), tête d’affiche de la soirée, prennent place derrière leurs imposants claviers. Souriantes et visiblement très heureuses d’être en France, Annie, Erika et Heather démarrent leur set par All or Nothing, un titre de leur nouvel album "Still Night, Still Light" tout juste sorti dans les bacs. La setlist du soir fait la part belle aux nouveaux titres, plus sombres, que découvre le public. On découvre même une pointe de krautrock par ci par là (Tell Me ou le single Shadows) qui ne nous fait pas oublier la disparition d’Electrelane mais s’avère tout de même sacrément efficace. On l’a dit, les nouveaux titres se veulent plus sombres que ceux de "The Bird of Music" par exemple mais avec les trois grâces de Brooklyn on a vite fait de basculer à nouveau dans des mélodies plus dansantes (Knight of Wands et ses handclaps ou l’entraînant Sad Song). Rien n’arrête leur bonne humeur et leur joie communicative de se produire en France, pas même quelques problèmes techniques qu’elles comblent en prenant le public en photo. Sous leurs faux airs d’ingénues tout juste sorties d’un épisode de Sex and the City ou du « Virgin Suicides » de Sofia Coppola, les plus belles jambes de la pop prouvent une fois de plus que en 2009 les femmes ont raison de s’en mêler. Le rappel est malheureusement écourté suite aux problèmes techniques du début de set mais les new-yorkaises nous font cadeau d’une interprétation exceptionnelle de leur titre All or Nothing en version française (Tout ou Rien). Un beau cadeau qui ravit un public conquis d’avance et qui vient ponctuer une belle soirée de concerts.

Crédit Photos : Robert Gil et Sarah Bastin

Chroniqueur
  • Publication 210 vues21 avril 2009
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