"> Les Nuits Belges (2/2) - Live Report - Indiepoprock

Les Nuits Belges (2/2)


Même si l’ambiance ne pouvait pas être aussi électrique qu’à la Cigale la veille, c’est avec plaisir que l’on est retourné à ce second rendez-vous belge.  Les premiers à investir les lieux sont Été 67 (photos n°1, 2 et 3), jeune groupe liégeois, avec un léger accent, charmant ! Le fait de ne pas être […]

Même si l’ambiance ne pouvait pas être aussi électrique qu’à la Cigale la veille, c’est avec plaisir que l’on est retourné à ce second rendez-vous belge. 

Les premiers à investir les lieux sont Été 67 (photos n°1, 2 et 3), jeune groupe liégeois, avec un léger accent, charmant ! Le fait de ne pas être en terrain connu, les force à faire des efforts pour convaincre. Eh oui, ce n’est pas la même chose de jouer devant 30 000 personnes à Bruxelles lors des fêtes de la musique et de se retrouver devant une petite centaine de personnes à Paris lors des Nuits Belges… Du coup, ils optent pour un effet immédiat, et frappent fort avec leurs tubes Marcher droit et Le Quartier de la gare. Ils ont vu juste, d’entrée de jeu, cela donne un bon aperçu de leur talent au public qui les découvre ce soir là. L‘excellent Tu n’es pas là ne tarde pas à suivre. Plus tard, on a droit à un tout nouveau titre intitulé Le Pourboire, un poil plus rock, surtout vers la fin mais même s’ils tentent de varier les plaisirs, le style variété leur va mieux. Eussent-ils eu un quart d’heure de plus, les liégeois auraient eu la salle à leurs pieds mais il est temps de céder sa place au grand Saule (photos n°4, 5 et 6), venu tout seul sans ses pleureurs.
 
Assis gentiment sur un tabouret, il nous conte une petite histoire, la sienne, sur Saule qui est aussi le titre d’ouverture de son album "Vous Etes Ici". Puis c’est Ici, chansonnette guillerette aux paroles graves, c’est pourtant bien de mort que l’on parle. Il nous entretient ensuite de Madame Pipi, un de ces personnages que l’on peut croiser dans la vie quotidienne. Ses portraits sont réalistes, mais toujours teintés d’humour. Le quatrième morceau sur lequel il nous fait part d’une soirée passée à l’opéra, met tout le monde d’accord : Saule est grand. Il joue de son côté acteur pour faire rire et chanter le public absolument ravi de la performance qu’on lui offre. Lorgnant parfois du coté de Jeff Buckley ou titillant ses compatriotes Brel et Boogaerts, Saule voit sa prestation remerciée par un tonnerre d’applaudissements mérités.

Enfin vient le tour de Jeronimo (photo n°7), tête d’affiche de cette soirée. Si sur disque les chansons sont calmes et incitent l’auditeur à prêter son attention sur les textes, en concert c’est une autre histoire. Ils ne sont que trois sur scène et pourtant on en prend plein les oreilles, c’est fort, bruyant même. Une recette efficace au début, (le public se lève comme un seul homme et se secoue en rythme), mais qui finit par lasser assez rapidement. Très vite ramollis voire assommés par tant de bruit, les spectateurs détournent leur attention. Pourtant on aura droit à quelques beaux moments comme l’interprétation de deux chansons en acoustique, superbes ! On notera aussi une tendance récurrente à singer Bertrand Cantat, impression renforcée par les paroles "Je suis désinvolte et je n’ai peur de rien" rappelant un certain Tostaky

Une conclusion un rien décevante pour une soirée marquée par la prestation de Saule.

Kim
Chroniqueur
  • Publication 174 vues17 octobre 2006
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