"> Mark Lanegan @ Nouveau Casino - 02 septembre 2004 - Live Report - Indiepoprock

Mark Lanegan @ Nouveau Casino – 02 septembre 2004


Il y a des opportunités à saisir. Des moments qui deviennent des événements. Des distractions qui se muent en magie. Le concert de Mark Lanegan fut exceptionnel et ce caractère exceptionnel sera connu de tous après coup. Pourtant, en tournée pour défendre un disque (« Bubblegum ») sorti en catimini avant l’été, dans une salle […]

Il y a des opportunités à saisir. Des moments qui deviennent des événements. Des distractions qui se muent en magie. Le concert de Mark Lanegan fut exceptionnel et ce caractère exceptionnel sera connu de tous après coup. Pourtant, en tournée pour défendre un disque (« Bubblegum ») sorti en catimini avant l’été, dans une salle pour le moins intimiste (mais cependant complet), cette venue était loin de celle, tapageuse de la Ciccone au bracelet douteux au même moment… Mais bienvenue sur Indiepoprock, nous, nous sommes allés voir Mark Lanegan !

Récemment parti de son propre chef de Queens Of The Stone Age, parce qu’il ne supportait plus les frasques de Nick Oliveri (le bassiste de QOTSA, pourtant présent sur son album…), c’est en solo mais très bien entouré (ne me demandez pas leur nom…) que l’on retrouve Mark Lanegan. Un vampire ce type, bien aidé dans ce costume par les lumières bleues et rouges qui noient la scène. Son jeu de scène consiste à s’agripper au pied de micro et de dodeliner de la tête lors des embardées soniques. Pour le reste son seul charisme irradie le lieu et sa voix profonde et rocailleuse hantera longtemps les esprits de l?auditoire. Celui-ci se montra particulièrement accueillant et conquis. Un sentiment palpable de bonheur collectif.

Pendant ces presque deux heures de concert, le groupe joua la quasi totalité du cinquième album. Cette cuvée retranscrite sur scène pris encore une autre ampleur. Le son gagne en épaisseur et les moments les plus furieux de son répertoire atteignent des sommets (le colossal Methamphetamine blues). Mais c’est lors des chansons les plus posées, ce blues enivrant et lancinant souvent construit autour d’une frêle phrase mélodique, que l’on profite au mieux du timbre caverneux de Lanegan, assisté au chant par Shirley. Les deux guitaristes participent largement à ce sentiment d’hypnotisme collectif, le maître des lieux leur laissant de longues digressions. Ils finiront seuls le concert.

Magnifique prestation brumeuse qui fait écho aux deux concerts dantesques que le sieur Lanegan a donné avec QOTSA en juin 2003. Pour sa prochaine venue, vous aurez été prévenu…

Chroniqueur
  • Publication 359 vues2 septembre 2004
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