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Une soirée math / rock, option hardcore. C’est ce qui nous était proposé au Novomax ce week-end. Et on peut dire que les différents protagonistes ont été au rendez-vous.
Jean Jean ouvre les hostilités. Trio guitare / batterie / clavier, l’installation a déjà de quoi interpeller, puisque les trois compères sont alignés sur le devant de la scène. On ne va pas tourner autour du pot bien longtemps, la batterie est clairement l’élément central. Visuellement, c’est un chevelu, ventilateur dans la tronche (ce qui est du plus bel effet), qui va martyriser ses fûts pendant une bonne heure. Difficile de savoir combien de temps il lui faut après chaque concert pour récupérer ses points de vie, mais il m’est d’avis qu’il faut un sacré entrainement. Puissant, et hyper rythmé, son jeu est tout bonnement hallucinant. Les riffs de guitare et les nappes de synthé viennent parfaitement envelopper le tout pour donner un côté ultra-dansant à l’ensemble. Et quand, sur la fin du set, ce sont justement le synthé et la guitare qui prennent le lead, le groupe (dé)montre qu’il est capable de faire encore plus que de l’excellent tatapoum. Une superbe découverte pour moi.
On parlait juste avant de set up un peu particulier. Cette fois, on passe dans une autre dimension : religieuse.
C’est bien à une messe que l’on assiste. Une cérémonie du Prince Gizzard et des lézards sorciers (écho stylistique à un célèbre groupe australien). Un prêtre, perché sur son estrade, nous balance ses riffs de guitare et ses bidouilles électroniques. Pendant ce temps-là, la chorale située sur le devant alterne entre chant et duels fratricides à la batterie. Voilà comment on pourrait décrire Meule sur scène. C’est visuellement saisissant. Et musicalement, ça l’est tout autant.
Pas de compromis sur l’intensité. Ça tape, ça hurle. Les rythmiques précises et les machines qui sortent des sons venus de nulle part rendent le tout vraiment carré. En réelle opposition avec les attitudes des musiciens qui se permettent de tourner autour de la scène et de faire un petit passage dans le public.
Difficile de rester immobile sur ce genre de prestation. Tout fait converger vers une transe commune. Religieux, on vous avait dit !
La joie d’être là. c’est peut-être ce qui ressort en priorité de cette soirée, tant les groupes ont semblé heureux, sur scène comme en after au merch. Une joie communicative d’ailleurs, puisque le public, nombreux, a bien compris qu’il assistait à un moment fort, et qu’il en a redemandé. Sans succès malheureusement…
PS : merci à Cyrille pour les photos ;-)
Crédit photo : Pierre G. / C. Gallo