"> New Pretoria + Vertigo Quartet + Saïbu - Live Report - Indiepoprock

New Pretoria + Vertigo Quartet + Saïbu


Ce soir là au Glaz’art, trois jeunes groupes parisiens prometteurs se produisaient devant un parterre de fans de la première heure et amis proches. Chacun dans son style, ils ont su séduire et faire chanter, surprendre et envoûter. Il y a fort à parier que la sortie imminente de leurs albums respectifs ne passera pas […]

Ce soir là au Glaz’art, trois jeunes groupes parisiens prometteurs se produisaient devant un parterre de fans de la première heure et amis proches. Chacun dans son style, ils ont su séduire et faire chanter, surprendre et envoûter. Il y a fort à parier que la sortie imminente de leurs albums respectifs ne passera pas inaperçue.

La soirée débute avec New Pretoria, jeunes gens discrets au jeu scénique des plus sobres, pratiquant un rock atmosphérique rappelant fort The National, surtout dans la manière de chanter de Stéphan. Leur morceau Town’s Down est superbe, il fait tout de suite ressurgir des images de plaines balayées par les vents, de grandes étendues sauvages. On pense à des musiques de films (américains forcément), pour le côté lancinant mais pas lénifiant, mélancolique sans être dépressif ; bref, une certaine esthétique qu’ils partagent avec Calexico par exemple. Le groupe alterne morceaux anciens comme An end, que les fans chantent de bon cœur, et compositions plus récentes. Tout le set est en harmonie, tout se tient, c’est cohérent et correspond à l’image qu’ils veulent donner : un groupe aux belles compositions mélodieuses.

Changement radical avec Vertigo Quartet, beaucoup plus remuant et rentre-dedans. Autant New Pretoria, privilégiait une approche tout en douceur pour s’infiltrer dans l’esprit du spectateur presque à son insu, autant ce quartet donne tout ce qu’il a pour séduire immédiatement. C.O.Y.L est bien sympathique, avec ses changements de rythme fréquents et la danse énergique du bassiste. Sur Self ignition, Matt se prend pour un homme-oiseau et siffle gaiement ( mais n’est pas Andrew Bird qui veut ) ! On note une touche féminine bienvenue, avec la voix de la seule fille du groupe. C’est joli comme tout, mais on regrette de ne pas l’entendre plus et plus souvent. Puis vient le tour du dernier morceau. Il s’ouvre sur un instrumental à quatre dimensions, au bout duquel vient se greffer la voix de Matt, pas remarquable mais se prêtant bien au style du morceau. On a passé un bon moment et on leur pardonne leur côté brouillon, qui finalement fait partie de leur charme.

Enfin Saïbu investit les lieux, chaque membre arborant un look plus excentrique que l’autre. D’emblée ils jouent leur single, le très agréable Golden summer, qui malheureusement pâtit d’un son médiocre. Des fans de la première heure sont là pour entonner le refrain de Housewife et autres "vieux" titres. Le set étonne par sa diversité : tantôt gentiment pop, tantôt plus rock, mais on n’est pas au bout de nos surprises. Sur Fingers From The Swamp, les influences sont clairement américaines, la petite touche country fait par moments penser à Okkervil River. En tout cas, on se réjouit de retrouver ce morceau sur l’album en préparation, ainsi que le catchy This Is Knowledge ou le surprenant Being on Oil, qui donne un aperçu de la belle voix du chanteur, puisqu’il y chante en grande partie a capella. "I’m still the best for you" : le meilleur groupe de la soirée sans doute ! Deux chansons en rappel, mais on retiendra surtout A Crack in the Ice, magistrale. Au profond mystère du début, répond un chant éthéré puis un synthé psychédélique, avant que le concert se termine sur des sons de guitares apocalyptiques…

Kim
Chroniqueur
  • Publication 191 vues7 septembre 2006
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