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Venus tout droit de Los Angeles défendre leur dernier album (« Midnight To 666 »), The Lords of Altamont (photos de 1 à 5) attaquent la soirée comme des bikers de la route 66, tronçonnant leurs hymnes garage rock à grands coups de riffs et de rythmiques musclés. Armé d’une cabine Leslie, Jake tente de noyer les guitares sous son clavier aux sonorités psyché. Attitudes glam, lunettes et boots de circonstance, danseuse en latex… The Lords of Altamont maitrisent leur style autant que leur rock. La rapidité du set et l’énergie des titres font oublier ces artifices certainement lassants sur un concert plus long. La température monte vite dans la salle ; difficile de savoir si c’est dû aux courbettes aguicheuses de la demoiselle en frontline ou au jeu musclé des Lords qui défendent convenablement leur rock sous amphets seventies.
No One is innocent enchaine avec Us Festival entrainant le public dans le sillage de ses samples. Esprit de famille, ambiance retrouvailles au Hublot… « Drugstore », le dernier album du combo, a été concocté ici et le groupe l’a déjà présenté sur cette scène en décembre (ce qui explique peut-être le public clairsemé). Survolté comme à son habitude, Kmar occupe la scène, les airs, la foule, passant constamment de l’un à l’autre ; derrière, les musiciens suivent pied au plancher. Textes engagés, majeurs levés, bras d’honneur … La politique (et les politiques) est toujours omniprésente dans les chansons et les messages de No One Is Innocent. Sarkozy, Le Pen (père et fille), Johnny Rotten (qui s’est accroché avec le groupe à Bobital), les révolutions actuelles… tout y passe. Cette rage pourrait faire sourire après 15 ans de carrière mais en écoutant des titres comme La peau ou Republica, on constate tristement que ces textes sont encore plus d’actualité aujourd’hui que quand ils ont été écrits. Dans ce registre, Où étions nous, interprété en acoustique comme pour bien mettre en avant les paroles, remémore ce sordide 21 avril 2002 et trouve un fort écho dans la salle. Autre passage acoustique, Hurt (No One Is Innocent écoute Johnny Cash et Nine Inch Nails en ce moment) pause un peu le set et tranche avec ce déluge de son et de sueur. Le brûlant Henry Serial Killer avec son autoroute de basse vient briser ce calme et amorce les rappels. Lussi, chanteuse nancéienne et ex-candidate de la Nouvelle Star, rejoint le groupe sur scène le temps d’une reprise électrique de Toxic de Britney Spears, comme quelques semaines plus tôt sur le plateau de Taratata. Le concert s’achève dans un joyeux bordel avec le percutant Drugs.
Au bar, des étudiants finissent leurs bières en sifflotant Je sais déja qui n’aura pas ma voix… des textes toujours d’actualités..