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L’été, si court soit-il au Havre, se ferme traditionnellement en musique avec le Ouest Park Festival.
Implanté dans le cadre du Fort de Tourneville, sur les hauteurs de la ville, le Ouest Park rassemble pendant 3 jours une programmation éclectique dans un cadre à l’ambiance particulièrement festive.
C’est ainsi que cette année se sont succèdés sur les 3 scènes du festival : Jane Birkin, The Brian Jonestown Massacre, The Go! Team, Mnnqs, Calypso Rose, Emir Kusturica, The Soft Moon, Synaspson, Charlie Winston, Too Many T’s pour ne citer qu’eux.
Arrivés le vendredi dans la soirée nous avons pris la température de l’ambiance, plutôt bon enfant, à la fois par la population, plutôt jeune, et sa joie de vivre.
L’espace est à taille humaine, les 3 scènes sont proches les unes des autres, sans pour autant que cela ne nuise à la qualité de la sonorisation de chacune.
C’est le live de Synapson qui fera office d’amuse bouche, une belle mise en jambes et en fête efficace bien que ce ne soit pas vraiment notre ligne éditoriale. C’est justement dans sa programmation variée que le Ouest Park excelle. Chaque public y trouve non seulement son compte, mais repart riche de découvertes.
Le samedi n’échappe pas à cette règle, et les conditions météo particulièrement peu clémentes n’entament en rien l’humeur des festivaliers.
Nous commençons la soirée par MNNQS, une nouvelle découverte scénique que ce groupe de Rouennais, dont le punk rock et le parfait accent gallois nous auront fait voyager à travers l’espace et le temps. Un vrai coup de coeur live.
Pendant ce temps la foule plus âgée que la veille – la faute à une prog plus rock et moins électro ? – , se masse devant Emir Kusturica, un habitué du festival puisqu’il s’y était déjà produit 3 ans plus tôt, avant de grossir les rangs de Calypso Rose et The Brian Jonestown Massacre. L’averse qui s’est abattue sur le fort à ce moment là a massé les foules dans les salles, et c’est péniblement que nous nous sommes frayés un chemin dans le Tétris pour assister à un maigre bout du set des Américains. Errant alors de scène en scène nous sommes allés jeter une oreilles sur le set de The Go! Team puis revenir au Tétris, désormais vide, pour prendre place pour The Soft Moon. Précédés par leur réputation et leur post punk aussi froid que colérique, les Américains nous ont offert un set sombre, dense et tendu. En un mot : parfait.
Le Ouest Park est un couche tard, et nous entraînera chaque soir loin dans la nuit, épuisés mais ravis.
Le dimanche proposait une journée gratuite, preuve s’il en est de la générosité et de l’esprit d’ouverture de ce festival normand.
Crédit photo : Blandine Boulen