">
C’est une collection de ballades presque folk, avec une grande place accordée aux deux guitares, et une voix nasillarde, celle de leur chanteur Jacob Scott. Le lead guitariste, parce qu’il y a un vrai lead guitariste, Graham Poole, fraye avec le psychédélisme et n’hésite pas à partir dans des solos fiévreux. Ils sont anglais, de Southampton pour être précis, ont sorti leur premier EP en 2012 et viennent de réaliser un album. Alors ballades, certes, mais pleines d’émotions et intenses, et qui prennent aux tripes, reposant sur les deux guitares. Cela ne manque pas de charme. À la fin du concert, ils ont terminé par Somedays, le titre le plus accessible et presque pop, également le plus rapide de leur set.
Ce qui montre qu’ils sont capables de jouer autre chose que des morceaux lents et envoûtants, et que c’est un parti pris conscient. Leur musique n’est pas démonstrative et sportive, même si le guitariste se met parfois en avant comme dans un groupe de rock classique. Il y a une légère touche shoegaze dans les arrangements même s’ils sont annoncés comme des artistes indiepop. En tout cas nous avons souhaité les voir, car nous avons identifié un truc sérieux et non un groupe parmi d’autres. Nous devons avouer que nous ne les connaissions pas il y a un mois, et que c’est en scrutant la programmation du club de Bastille que nous avons choisi d’aller les voir en concert. En lever de rideau il y avait un autre groupe britannique, aux mêmes initiales, Polar State, qui fait du rock anglais actuel. Ils ne nous ont pas autant bouleversés que Pale Seas, mais c’est bien, même s’ils nous semblent jouer le rock du moment. Une bonne surprise, car ils n’étaient pas annoncés sur le flyer du club. Ils ont l’énergie et le style mais ils ne sont pas les seuls à sonner de cette manière. Nous n’avons pas de regrets, ce fut une bonne soirée, avec un public sympa et un bon DJ. La semaine se termine bien pour nous grâce à de tels lieux.