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Pete Doherty est en tournée en ce moment. Pas avec les Babyshambles. Pas avec les Libertines. Pas avec les Puta Madres. Pas avec Frederic Lo non plus. Cette fois ci, c’est seul (ou presque) qu’il fait son petit tour de France. Petit tour et petites salles aussi, puisqu’il était de passage au Vauban à Brest (450 places).
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’annonce avait fait grand bruit, deux petits mois avant. Et que par conséquent, il fallait avoir été rapide pour obtenir le précieux sésame.
Pete, c’est un gars simple au final. Un gars comme tout le monde. Et ce qu’il aime, c’est se retrouver avec des potes au pub. Voilà un peu l’impression que donnait la première partie de son concert du soir. Le néo-normand va tout d’abord dérouler une setlist de diverses origines (nouveautés, anciens groupes ou reprises). Il est de très bonne humeur et de très bonne composition. Il discute entre chaque morceau, et on aura droit à quelques échanges d’anthologie avec le public. Il prendra même le temps de chanter une petite berceuse à Billie-May, présent en loge.
Pour la seconde partie du concert, on a vraiment la sensation de suivre Pete chez lui à la fin de la soirée. On se pose dans un canapé, il sort sa guitare, et il joue « à la demande ». Le public propose, et il dispose. Il a toujours autant de gouaille, et même un peu plus qu’en début de set. Les discussions avec le public sont parfois un peu plus longues (il faut bien faire un choix de morceau à un moment), mais cela donne un côté unique à chaque moment passé dans la salle.
Dans une formule seul à la guitare, ou accompagné sur quelques morceaux d’une seconde guitare (ou d’un harmonica), Pete Doherty réussit le tour de force de donner un second souffle à ses morceaux. Complètement à l’opposé du gigantisme de certains musiciens, c’est clairement la formule inverse qui a été retenue. Proximité, intimité, et j’irai presque jusqu’à dire amitié. Le public du soir était en tout cas enchanté, et avait vraiment la conviction d’avoir assisté à un moment unique. C’est aussi mon cas !
Merci à Nathanaël pour la photo.