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Il ne joue plus comme lors de son précédent passage à Paris la carte de la nostalgie, une vague qui nous a submergés, faisant oublier les musiques actuelles. Il nous propose un nouveau projet live qui a de quoi satisfaire plusieurs publics, et qui n’est plus seulement un hommage à Ian Curtis. Oh, que les fans se rassurent, cette période est bien représentée. L’ancien bassiste de ces deux groupes importants nous propose deux parties, deux sets, comme on dit. Le premier est dans une veine pop-dance largement imprégnée par son expérience de la house music à Manchester et à Ibiza. C’est assez agréable, on se croirait en discothèque, et en fait le public adhère à cette pop de boîte de nuit qui n’est finalement qu’un prolongement de ce que faisait New Order. Cela plaira à tous ceux qui écoutent aujourd’hui de l’électro. Peter Hook fait danser les gothiques présents et un public plutôt âgé !
Après une pause, le groupe entame le deuxième set, qui reprend le répertoire des deux premiers albums de Joy Division, ce qui fait deux concerts pour le prix d’un ! Peter ne joue pratiquement plus de basse, c’est son fils Jake Bates qui assure fidèlement les lignes de basse, avec le même son et le même style. Une information pour les bassistes : The Light utilise des amplis anglais Trace Elliot. Peter chante, à la manière de son défunt collègue. A la guitare, il y a un nouveau venu, David Potts, qui remplace Nat Wason, parti en juillet 2013. Le clavier est tenu par Andy Pole et la batterie par Paul Kehoe. C’est un groupe à l’ancienne, qui joue impeccablement des morceaux qui ont toujours la même capacité à nous émouvoir. Les textes ne sont pas en reste, ils ont du sens et Peter n’est pas indifférent à la situation actuelle de la Grande-Bretagne. Sa diction permet de comprendre ce qu’il chante, ce qui n’est pas toujours le cas des artistes britanniques. Cette diction est d’ailleurs un des points forts de ses chansons.
Peter Hook est donc le chanteur et le frontman d’un groupe qui maîtrise son sujet, qui a la capacité de proposer quelque chose de plus que des reprises d’un ancien répertoire. Par contre, s’il a bouleversé la pop et le rock il y a 40 ans, il n’y aura plus le même effet de surprise.