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Pitchfork Music Festival: nos coups de coeur !


Comme chaque année depuis 2011, le très influant magazine américain organisait son festival à la Grande Halle de la Villette dans le nord de Paris. Comme chaque année, ils proposaient une programmation pointue surfant avec intelligence sur la vague des artistes à la mode. Et comme chaque année, certains lives nous ont plus marqués que d'autres.

Chassol: l’aventurier

Nous avions choisi de débuter notre festival avec le concert de Chassol. Nous débarquons donc à la Grande Halle de la Villette jeudi autour de 19h30. Lorsque nous entrons dans la salle, nous entendons au loin le sifflement si particulier de Pipornithology pt.2 issu du projet Big Sun. Nous nous empressons donc de rejoindre la foule avant que que la basse et la batterie ne rejoignent le piano de Chassol. Sur scène, nous découvrons alors Chassol et son batteur Lawrence Clais, ainsi que l’écran géant qui les accompagne projetant les images des différents films tournés par Chassol lui-même lors de ses différents voyages, et qui forment la base de sa musique. En effet, si vous ne le connaissez pas encore, Chassol a mis au point un procédé artistique lui permettant « d’harmoniser le réel » en apposant des accords sur les sons de ses vidéos. Les deux musiciens nous emmènent alors dans leur aventure musicale, et nous les suivons volontiers jusque dans les rues indiennes.

Jungle: le grand retour

Cela faisait 3 ans que nous attendions ce moment. En 2014, T & J, officiant sous le nom de Jungle avaient sorti leur premier album, qui depuis ne nous a jamais quitté. Il fait partie de ces albums que nous pouvons écouter et réécouter régulièrement sans jamais nous lasser. C’est donc avec une énorme attente que nous abordions ce concert qui clôturait la seconde soirée du festival. Nous nous faufilons donc entre les spectateurs pour nous placer le plus près possible de la scène pour profiter au maximum de ce moment tant attendu. Ça-y-est, il est 0h15, T & J ainsi que leurs 4 choristes et musiciens, entrent sur la scène sous l’ovation du public qui semblait les attendre autant que nous. Ils ouvrent alors leur set avec un très bon morceau inédit, House In LA. Tout au long de leur concert ils égraineront des inédits au milieu de leurs classiques comme Platoon, Busy Earning, ou encore Time avec lequel ils termineront leur show. On a sauté partout, on était contents, et on a hâte d’écouter leur album maintenant.

Sylvan Esso: la confirmation 

On suit ces deux Américains depuis plusieurs années. Nous avions adoré leur premier album sorti en 2014, avec notamment le morceau Coffee qui nous fait toujours le même effet, même 3 ans après. Et puis cette année, leur second album nous avait lui aussi beaucoup plu, on vous en parlait déjà en mai dernier. Nous attendions ce concert comme une confirmation, et nous n’avons pas été déçus ! Placés à un horaire un petit peu compliqué, en début de soirée, le duo a réussi à emporter tout le public avec lui. Pourtant ce n’était pas gagné, ils ouvrent leur set avec Hey Miami, mais faux départ, ils s’emmêlent les pinceaux avec les voix en canon d’Amelia Meath. Mais la sincérité des deux artistes rattrape le coup sans aucun problème. C’est reparti donc. Ils enchainent alors les morceaux, avec une immense énergie. La chanteuse se laisse aller a des pas des danse applaudis par le public. Ce concert, trop court, restera pour nous la bonne surprise de ce festival, car même si nous aimions beaucoup leur univers nous ne nous attendions pas à une aussi bonne prestation.

The Blaze: les petits nouveaux 

Il y a un an nous n’avions jamais entendu parler de ces deux français. 3 singles, 3 clips et un EP plus tard l’engouement autour du duo atteint un niveau que peu de groupes atteignent en si peu de temps. D’abord sans dévoiler leurs visages et sans donner d’interviews, ils ont sorti un EP de 6 titres que l’on vous recommande chaudement. Cette ascension fulgurante les propulse ce samedi 4 novembre 2017 sur la scène du festival pour livrer un de leurs premiers lives dans la capitale. Les sons électroniques sur lesquels se pose une voix chantée vocodée, emmènent le public, venu nombreux pour la clôture du festival, loin de la réalité parisienne avec un set beau et intense.

Jacques: perché

Depuis son EP « Tout est magnifique » sorti chez Pain Surprises en 2015, nous suivons les expérimentations de Jacques. Que ce soit en live ou en studio, il développe son originalité dans un son entre le n’importe quoi et le génial, pour donner quelque chose de singulier mais diablement efficace. Après plus de 2 ans de concerts un peu partout en France et dans le monde, Jacques a donc décidé de mettre fin à ses tournées, pour un « 1, 2,3 ou peut-être 4 ans » comme il dit. Nous avons donc pu savourer une dernière fois avant un moment sa « techno transversale » . Un concert en forme d’  » à bientôt » qu’il conclut perché en haut d’un escabeau avec des dissertations absurdes mais en même temps philosophiques sur le sens de la vie. Belle métaphore de sa musique.

Bien sûr nous n’avons pas été ici exhaustifs. Évidemment, les concerts d’artistes comme The National, Run The Jewels, ou encore Rone, nous ont totalement conquis eux aussi, mais ça on s’en doutait et il ne servirait à rien de rappeler leur talent une nouvelle fois. Il ne nous reste plus qu’à attendre l’année prochaine pour de nouvelles aventures musicales.

Chroniqueur
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