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Vendredi soir se produisaient les Puts Marie au Novomax à Quimper. J’ai découvert le groupe en lisant un article ici même en 2018. Ayant très vite accroché, il me tardait de voir ce que leur univers hétéroclite pouvait donner sur scène.
C’est le quartet breton Skøpitone Siskø, qui assure la première partie. Difficile de caser le groupe dans un seul style, mais il faut croire que c’était le thème de la soirée. Leur musique est plutôt planante, cependant ils n’hésitent pas à pousser le curseur sur certains morceaux. Chose vraiment agréable, le chanteur, Elouan, jouait bien plus de ses capacités vocales en live qu’en studio. Et c’est bien vu, car il est capable à lui seul de transporter les auditeurs quand il commence un peu à pousser son organe dans ses derniers retranchements.
Au tour des Puts Marie d’entrer en scène. Enfin, après un petit moment de flottement dû à un problème technique. Et même si ce n’est probablement pas l’objet du délit, il faut dire que c’était bien la première fois que je voyais une table à repasser en concert.
Le groupe n’hésite pas à revisiter ses morceaux (et c’est peu dire). Si le seul reproche qui leur a été fait à la fin du set est de n’avoir pas joué un grand nombre de chansons (exit Pornstar par exemple), c’est simplement parce qu’ils donnent tout ce qu’il est possible de sortir de chacune d’elles. Et forcément, cela produit des morceaux à rallonge. Le final de Garibaldi a pour ma part été tout simplement phénoménal. Je n’avais pas de montre en main, mais à vue de nez, il fallait bien compter 4 ou 5 minutes supplémentaires à chaque fois. Ce qui nous fait facilement des morceaux qui durent 7 ou 8 minutes.
Oscillant entre rock, pop, jazz et hip-hop (j’en passe et des meilleures), les Suisses réussissent pourtant à ne pas se perdre dans ce qui pourrait tourner au maelström indigeste.
A noter, encore ici, la performance vocale. Si le chanteur (et tout son groupe d’ailleurs) est originaire de Berne, soit la partie germanophone de la Suisse, c’est dans un français parfait qu’il s’exprime et communique avec la foule. Pourtant, c’est clairement vers l’Italie que l’on penche, avec cette voix rocailleuse et suave. Les crooners italiens des années 80 et 90 sont remis à la mode et les fantômes des Zucchero et autres Eros Ramazzotti planent sur la salle.
Super soirée donc au Novomax. La foule n’a pas vraiment répondu présente au rendez-vous. Tant mieux pour les privilégiés qui ont pu assister à un concert dans d’excellentes conditions. Il n’y a pas à dire, les salles à taille humaine font vraiment la différence.
Crédit photo : Pierre G.