"> Rachid Taha au Bataclan - Live Report - Indiepoprock

Rachid Taha au Bataclan


Rachid Taha avait su lors du concert du Chaos Social transformer la salle du Zénith en dance floor rock’n’roll, notamment en reprenant Voilà voilà sur une rythmique techno énergique. Le Bataclan, petite salle parisienne chaleureuse si l’on exclut certains membres de son service de « sécurité », offrait un cadre idéal à l’auteur de Diwan II pour laisser […]

Rachid Taha avait su lors du concert du Chaos Social transformer la salle du Zénith en dance floor rock’n’roll, notamment en reprenant Voilà voilà sur une rythmique techno énergique. Le Bataclan, petite salle parisienne chaleureuse si l’on exclut certains membres de son service de « sécurité », offrait un cadre idéal à l’auteur de Diwan II pour laisser libre cours à ses pulsions, d’autant que le public impatient et venu nombreux lui est tout acquis. Mais Rachid Taha en deux ans a vieilli un peu vite, sa prestation ressemble plus au Gainsbarre viellissant du Zénith crépusculaire de 1989 qu’à une performance enlevée à la Joe Strummer.

Taha a pourtant vu les choses en grand : les musiciens sont excellents et ses potes du Chaos Social comme Rodolphe Burger ou Christian Olivier des Têtes raides sont venus le soutenir. Mais dans le cas présent « soutenir » n’est pas un vain mot. Dès le début, Taha est ailleurs et son titre phare Écoute moi camarade ne parvient pas à faire décoller le show. Agatha, H’Asbu-Hum, l’excellente Tékitoi chantée en duo avec Olivier, ou la reprise des Clash Rock the Casbah ne feront rien à l’affaire.

Taha semble pourtant conscient du décalage entre l’attente de ses fans et sa lourdeur, à plusieurs reprises il tente de galvaniser son public, mais les gestes retombent mollement et la voix cassée étouffée a bien du mal à se faire entendre. Il demande alors aux musiciens de prendre le relais mais ceux-ci confrontés aux injonctions contradictoires du chef d’orchestre semblent un peu perdus. De temps à autres, Taha tente de communiquer avec son public sur la guerre en Irak, les femmes battues, le respect et l’amour de l’autre mais tout en parlant il renverse une bière sur scène et commande expressément à un road de venir nettoyer sa maladresse.

Non… décidément, la soirée est plombée. Un concert à oublier donc, heureusement restent les disques…

Chroniqueur
  • Publication 240 vues22 mars 2007
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