"> Rodeo Massacre - Live Report - Indiepoprock

Rodeo Massacre


Mélangeant les décharges des Sonics, le chant de Jefferson Airplane et la virulence des Jam, Rodeo Massacre, combo suédois, dévoile sur scène un garage rock puissant et sexy. Depuis quelques mois, le groupe commence à se frayer un chemin sur la scène parisienne et devrait bientôt sortir un premier EP. En attendant, leurs morceaux circulent […]

Mélangeant les décharges des Sonics, le chant de Jefferson Airplane et la virulence des Jam, Rodeo Massacre, combo suédois, dévoile sur scène un garage rock puissant et sexy. Depuis quelques mois, le groupe commence à se frayer un chemin sur la scène parisienne et devrait bientôt sortir un premier EP. En attendant, leurs morceaux circulent sur le net via Myspace. Après sa prestation remarquée à la dernière soirée Youth Riot Act, c?est à la Flèche d?Or que le groupe reprend les armes ce soir. Etrange choix de programmation, Rodeo Massacre, largement au-dessus du lot, ouvre la soirée avant de laisser la place à d?autres formations franchement moins convaincantes, sur les prestations desquelles on ne reviendra pas.

Sur scène, Rodeo Massacre joue la formule efficace : des titres courts, un jeu impulsif et une chanteuse à la voix exceptionnelle. Ajoutons à celà un jeu de scène carré, un style séduisant et un batteur plutôt marrant, sorti tout droit de l?univers de Margerin. Les morceaux s?enchaînent sans répit, alternant passages calmes et déflagrations soniques. Pas de solos, ni de détails inutiles, tout tient dans des titres condensés et explosifs, basés essentiellement sur des rythmiques virulentes et des tempos en dents de scie. Le set est envoyé en 40 minutes chrono sans aucune fausse note, de quoi convaincre un public venu en masse. Entre le batteur frénétique qui balance ses baguettes au kilomètre, les reflets platine de la charismatique Isabel et leur look assez soigné, les quatre mods monopolisent autant les yeux que les oreilles.

Après l?excellent House of Love, tube en puissance, le combo ose un morceau a capella obtenant rapidement le silence de la salle, surprise par cette audacieuse transition. Quelques instants de calme, un jeu acoustique tout en finesse mettant le chant bien en avant? puis tout le monde rebranche ses instruments sur le 220 Volts pour électriser le morceau et mettre une dernière claque au public. Le concert s?achève comme il a commencé, survolté et envoûtant. Le groupe abandonne ses instruments sur scène. Dans le raffut général, un air d?Ennio Moriccone résonne dans les enceintes et dissipe les derniers échos de guitare. Prochaine apparition sur scène le 29 avril à l?OPA. On ne peut que recommander de s?y rendre.

Chroniqueur
  • Publication 176 vues7 avril 2006
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