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Route du Rock


Un bonheur n’arrivant jamais seul, après les performances enthousiasmantes la veille de Sigur Rós et The Notwist, la journée débute par l’annonce de la reconduction du festival version hiver et été. La météo est au diapason puisque la journée cauchemardesque annoncée n’a toujours pas eu lieu lorsque débute les premiers concerts au Fort. C’est au […]

Un bonheur n’arrivant jamais seul, après les performances enthousiasmantes la veille de Sigur Rós et The Notwist, la journée débute par l’annonce de la reconduction du festival version hiver et été. La météo est au diapason puisque la journée cauchemardesque annoncée n’a toujours pas eu lieu lorsque débute les premiers concerts au Fort.

C’est au trio de Portland, Menomena (photos 1 à 4), qu’incombe la tâche de lancer la dernière soirée de la 18ème édition de la Route du Rock. C’est peu de dire que les Américains prennent leur rôle à coeur. Sous les yeux d’un public encore peu nombreux mais enthousiaste, les Menomena délivrent un set plein d’intensité. Leurs mélodies pleines de chausses-trappes, de contrepieds et autres fausses pistes, prennent le Fort de Saint-Père et ses habitants d’assaut. Mention particulière à Danny Seim, le batteur-percussionniste aux pieds nus, dont la vie semble toujours tenir au fil de son rythme de batterie.

Les Nantais de French Cowboy (photos 5 à 7) sont un peu les régionaux de l’étape. Les ex-Little Rabits, débarrassés de leur costume de backing band de Katerine, ont endossé celui plus poussiéreux de cowboys bretons. C’est pourtant du côté de l’Ouest de l’Oncle Sam que Federico Pellegrini et sa bande puisent leur inspiration. Folk, blues, country, le répertoire des French Cowboy jongle habilement avec tout ça, y ajoutant une pointe d’humour franchouillarde. Sur une reprise du Back to Black d’Amy Winehouse, Federico fait monter sur scène, une puis deux fans des Girls in Hawaii, avant de leur chanter un slow à genoux et de décrocher une belle acclamation de la part d’un public conquis.

Les fans de Girls in Hawaii (photos 8 et 9) n’ont pas longtemps à attendre pour voir leurs favoris monter sur scène. Les Belges sont particulièrement heureux d’être à Saint-Malo et tiennent à le faire savoir. Si sur la forme il n’y a pas grand chose à reprocher à leur set très carré, très pro, on reste plus dubitatifs sur le fond qui les voit alterner les titres les plus rythmés de leur répertoire (mélange de Grandaddy et de Nada Surf) et les ballades mélancoliques un peu mièvres. Si les montagnes russes à la sauce wallonne ne nous restent pas sur le coeur, on décroche par intermittence lors des passages plus calmes pour raccrocher les wagons lors des morceaux plus bruyants.

Tant de bien que de mal a été dit / écrit sur les Ting Tings (photos 10 à 13). Peu importe. Les morceaux de ce groupe kleenex sont calibrés pour être efficaces sur scène et il faut avouer, on compte sur eux pour lancer véritablement la soirée et faire danser le public. Alors certes, les Ting Tings restent dans la catégorie groupe « ultra commercial » sans grand intérêt, mais il n’empêche qu’ils ont largement fait grimper la température dans le Fort (et c’est bien tout ce qu’on leur demande). Le public, en masse devant la scène, transpire, malgré les 14 degrés ambiants. Même les plus réfractaires bougeront sur les tubes Shut Up And Let Me Go, Great DJ ou encore That’s Not My Name : pari réussi !

Changement de direction, avec l’arrivée de Poni Hoax (photo 14). Grand coup de gouvernail vers un post-punk de facture relativement classique, mais malgré tout recommandé. Les Français dégainent d’entrée leur tube She’s On The Radio, qui lance un show intense et orageux, marqué par le coup de sang du batteur Vincent Taeger. Dès le premier titre, excédé par des problèmes techniques, le mutin envoie violemment ses baguettes par-dessus bord. Il prend alors la tête du navire, s’avance rageur vers le micro et harangue la foule, sous une pluie battante et devant ses équipiers médusés. Moins glamour que le numéro de charme de Kathie White, mais autrement plus surprenant !

Midnight Juggernauts (photos 15 à 17), le groupe australien hype de ces derniers mois, débarque sur scène vers 02h40. Leur electro qui s’appuie sur des claviers vintage et des voix vocodorisées n’est pas très innovante mais est immédiatement efficace. Facile de se laisser embarquer dans ce set, malgré des passages parfois un peu brouillons et un son peu optimisé. Quoi qu’il en soit, les rythmiques disco de Shadows, ou de Road to Discovery délient nos jambes et maintiennent le sourire sur nos lèvres.

C’en est fini de l’édition 2008 de la Route du Rock. Si cette édition ne restera pas dans les annales sur le plan des performances scéniques à quelques exceptions près (The Notwist, Sigur Rós, Menomena), on retiendra le succès populaire (plus de 16000 personnes sur les 3 jours) de ce festival à taille humaine qui permet aux organisateurs de renflouer les caisses et donc aux festivaliers de pouvoir revenir dans la cité corsaire l’année prochaine. Cela suffit amplement à notre bonheur.

Par Tilda, Thomas et…

Crédit Photos : FXR

Lire le compte-rendu du jeudi 14 août.
Lire le compte-rendu du vendredi 15 août.

Chroniqueur
  • Publication 177 vues16 août 2008
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