"> Emilie Simon @ Le Tryptique - 10 janvier 2005 - Live Report - Indiepoprock

Emilie Simon @ Le Tryptique – 10 janvier 2005


Tous les vendredis, sur RFI, « La Bande Passante » rend hommage à la chanson française et francophone en invitant sur scène trois artistes, dont un jeune talent auquel la radio souhaite donner un coup de pouce. Cette semaine, ce seront donc FANTAZIO, Alexis HK et surtout Emilie SIMON qui passeront sur la scène du Triptyque, au […]

Tous les vendredis, sur RFI, « La Bande Passante » rend hommage à la chanson française et francophone en invitant sur scène trois artistes, dont un jeune talent auquel la radio souhaite donner un coup de pouce. Cette semaine, ce seront donc FANTAZIO, Alexis HK et surtout Emilie SIMON qui passeront sur la scène du Triptyque, au micro d’Alain Pilot, le présentateur de l’émission.

Le Triptyque est une toute petite salle surchauffée qui ressemble à une cave au plafond bas. Les techniciens s’agitent pendant que le public écoute attentivement Alain Pilot expliquer le déroulement de l’enregistrement et annoncer les musiciens qui se succèderont sur scène ce soir.

Le premier sera FANTAZIO, une jeune homme au style un peu dégingandé, armé d’une contrebasse et accompagné de ce qui pourrait être un « homme à tout faire » qui agrémente les textes sombres et monologués du chanteur de « bizarreries sonores ». La musique est minimaliste mais le texte est d’une richesse aussi bien formelle qu’émotionnelle impressionnante. Lors de son interview, FANTAZIO évoquera son parcours éclectique à travers le monde ainsi que son premier album autoproduit qui devrait sortir d’ici la fin de l’année. Malheureusement, sa courte prestation scénique ne permettra qu’une faible appréciation de son talent. Chanteur à texte à redécouvrir, donc.

Alexis HK monte alors sur scène avec ses compatriotes batteur, flûtiste et accordéoniste. Dans le style « nouvelle chanson française », il entame alors sa première chanson sur un jeune poète devenu catcheur par la volonté de son père. Ses textes sont emprunts d’un certain humour plein de flegme et son style pourrait s’apparenter à celui de Delerm en moins énervant et plus enjoué. Après une courte interview, il enchaîne deux autres titres que sa voix bancale sert à merveille. L’atmosphère reste la même : sa prestation, tout comme ses textes, exhalent un humour fin et sa musique a ce petit quelque chose d’envoûtant qui fait rire entre les larmes. A voir à la Cigale, le 12 mai 2005.

Enfin, Emilie SIMON, tant attendue, entre en scène avec la version anglaise de Désert, son titre phare, qui plonge immédiatement la salle dans l’univers intimiste et bizarroïde de ses chansons. Puis, elle nous présente Ice Girl, un magnifique morceau de son prochain album qui n’est autre que la « B.O. de La Marche de l’Empereur » (en salle le 26 janvier 2005). Lors de l’interview, Emilie SIMON présente les divers instruments qu’elle a créés et utilisés pour reproduire un monde de glace dans sa musique.

Sa beauté et sa voix sont hypnotiques. Puis, elle remonte sur scène pour jouer quatre autres titres de son nouvel album, tous plus beaux les uns que les autres et qui nous emmènent directement sur la banquise, courir parmi les manchots, grâce à des sonorités cristallines qui imitent à merveille la chanson imaginaire des glaces.

On ne veut plus que le voyage s’arrête. Et justement, ça ne s’arrête pas. Emilie SIMON revient sur scène pour quatre rappels, dont I wanna be your dog, Flowers et Secret, issus de son premier album. Elle reprendra également Ice Girl, confirmant que cette chanson est une pure merveille. Emilie SIMON a dont généreusement offert ce soir-là une prestation tout en frissons et en émotions, ce genre de concert dont on ne voudrait jamais voir le bout.

Chroniqueur