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Le public présent ce soir a l’air d’avoir roulé sa bosse. Il est composé aux trois-quarts d’amis ou d’invités de Olive, créateur du mythique Lili Drop, qui nous propose ici un concert-concept : « Lovliv reload Lili Drop ».
Le groupe de première partie a pris le nom de son chanteur, Naïché, et nous permettra uniquement de patienter. Sa musique est datée et pas très aboutie, très inspirée par Prince (repris à la sauce reggae) et par Christophe.
Les fumigènes annonciateurs du début du concert de Lovliv, se répandent abondamment. Il y au moins quatre caméras et tout autant de photographes pour immortaliser l’évènement. Et l’on peut bien parler d’évènement, car renaître de ses cendres comme semble vouloir le faire Lovliv, relève de la gageure. Olive arrive enfin, entouré d’un combo quasiment féminin. Vyriane Say, qui officie dans d’autres styles, nous offre à la basse une prestation rock’n roll et groovy. France Cartigny, campée derrière la batterie, impose un rythme intense tout au long du concert. Brune et Marine, les deux choristes, apportent la fraîcheur et un côté déluré à l’ensemble. Enfin Christian Brun soutient les mélodies à la guitare. Olive quand à lui, accompagne ses chansons d’une guitare énervée et aussi abîmée que lui.
Les titres s’enchaînent à un rythme effréné : Banal, J’ai pas besoin de toi, Monde animal. Olive est pieds nus et transpire, ému par l’accueil du public. Foutoir est repris par le public dans un joyeux bordel absolument désorganisé. Sa voix se charge de mélancolie sur la version acoustique de 1+1 et l’émotion se répand dans la salle. Puis, enfin, arrive le titre mythique : Sur ma mob. Le groupe se joint à lui au milieu du morceau et il chope sa guitare électrique cabossée pour finir très rock’n roll. Un pur délice, et pourtant les musiciens ne joue ensemble que depuis quelques semaines, mais ils ont tous l’air tellement heureux de participer à cette renaissance…
Le style reggae de Oui, oui, oui transforme la salle pleine de moiteur en fumerie tropicale. Olive donne tout sur T’oublier. La Disco des années 80 est de mise sur Agent secret et le rock revient de plein droit avec Soleil Noir. Malgré l’heure tardive et la fatigue, il nous accorde un rappel quelque peu improvisé avec un invité, son ami Lionel Lumbroso. Tartine ta tartine arrive enfin, suivie de Personne nous aura puis à nouveau Monde Animal réclamée par le public. Olive ne sait plus quoi faire pour nous satisfaire. « Fais-toi plaisir, tu nous fais plaisir ! » lui lance un spectateur. Olive termine sur Toujours la même histoire, reprise avec coeur par le public. La vitalité dégagée par ce concert, prouve que les superbes compositions de Olive sont d’une incroyable actualité et n’ont pas pris une ride. Epuisé mais, semble-t-il, heureux, il quitte la scène, le sourire épanoui, reflet de celui qui, béat, orne nos visages.