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Mélange entre le guitariste fondateur des Rolling Stones entré au panthéon, presque premier membre du très sélect « club des 27 » en se noyant dans sa piscine durant l’été 1969, et l’illuminé Jim Jones qui, au mois de novembre 1978, conduit près de mille personnes au suicide dans sa communauté de Jonestown, en Guyana. Leur nom puise au tréfonds des histoires funestes qui ont ébranlé l’Amérique ces dernières décennies. Le sceau de la mort, la marque du diable. « Keep music evil », dirait Anton Newcombe.
En entrée, ce sont les parisiens de Wall Of Death qui régalent. Si vous aimez les Black Angels, vous les adorerez certainement. Le trio dépoussière le « garage nuggets » comme personne et administre une sacrée dose de psychédélisme à des compositions suintantes d’une verve rock hautement hypnotisante. Les influences sont là mais, d’une part, on ne peut qu’applaudir leurs choix et, d’autre part, elles sont admirablement bien digérées.
Surtout, il est important de noter la cohérence entre la tête d’affiche et la première partie qui, pour une fois, présente un réel intérêt. Preuve en est qu’elle réussira sans aucun mal à canaliser l’attention du public du Brian Jonestown Massacre, déjà massé près de la scène et remonté comme un coucou : un grand bravo.
Puis les mille milliards de membres du Brian Jonestown Massacre prennent la scène et la fosse exulte. Anton Newcombe s’est placé à l’extrême gauche de la scène, laissant le beau rôle à Joel Gion, charismatique joueur de tambourin (sic) qui n’est plus à présenter tant son rôle au sein du Brian Jonestown Massacre est fondamental. Et incroyable de longévité. Bref, les héros de la soirée sont là et entendent bien laisser un souvenir mémorable.
D’emblée, les secousses de leurs riffs torrides font trembler le sol du Bataclan. Anemone, évidemment, fait l’unanimité. Nevertheless remonte le cours du temps, période « Bravery Repetition & Noise ». That Girl Suicide voit la fosse reprendre ses chœurs à tue-tête et, à l’heure du rappel, Oh Lord sonne magistral. La setlist fait la part belle aux meilleurs moments de l’histoire du Brian Jonestown Massacre. Le concert n’aura pas déçu et la tournée ne fait que commencer alors hâtez-vous d’acheter des places pour les dates suivantes !