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Certes, nous avons aussi les arrondissements centraux et touristiques où tout est fait pour les noctambules, d’accord, mais la capitale, ce n’est pas que l’axe Les Halles – Bastille et il serait faux de croire qu’autour, c’est le désert. Et cela nous fait plaisir de trouver des petits lieux dédiés au rock’n’roll à l’écart du centre-ville. Bon l’endroit est rustique et il y a plus grand ailleurs. La terrasse est vraiment minuscule.
Ce soir là, nous nous sommes déplacés pour les Buttertones, un groupe authentique et sans prétention, qui nous propose du rock’nroll vintage et du twist. Etonnant de la part de gens aussi jeunes. C’est frais, même si c’est un peu brouillon, et ils ne se prennent pas au sérieux. Il sont cinq, deux guitares, une basse, une batterie, et, chose curieuse par les temps qui courent, un saxophone.
C’est sincèrement rétro et ils font quelques incursions dans un style plus moderne. Comme quoi les jeunes ne sont pas là où on les attend. Les Buttertones entretiennent la flamme du rock’n’roll, celui des années 50 et 60, et cela ne ressemble pas à un meeting de nostalgiques. Chose étonnante, ils ont le son qui convient à cette musique et n’en sont qu’à leurs débuts. Ils peuvent, comme les groupes anglais des années 60, partir du rock’nroll pur et dur pour évoluer vers autre chose. Ce n’est certes qu’un petit groupe californien (ils sont d’Hollywood) mais ils ont déjà des fans et un label, Innovative Leisure. La salle était pleine, ce qui est rassurant. La saison commence plutôt bien pour la musique à Paris.