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S’il est vrai qu’un nombre certain de groupes de rock ne font que reprendre les recettes du passé, qui ont prouvé leur efficacité, The Raveonettes innovent et bousculent les codes. Pour qui cherche à entendre une musique originale et d’aujourd’hui, le groupe danois se pose là pour répondre à leur demande. Ils sont l’antithèse de The Jim Jones Revue qui font de la good old times music et ils séduisent immédiatement par leur radicalité. Tant pis s’ils se produisent à trois, Sune Rose Wagner au chant et à la guitare, Sharin Foo au chant et à la guitare, plus un nouveau batteur, le reste des instruments (grosse caisse, basse et clavier) étant préenregistrés (en l’occurrence sur un mac book déclenché par le batteur). Malgré ce minimalisme scénique, on tombe sous le charme de cette musique qui ne rappelle rien ni personne. Ce groupe apporte un son nouveau et si leur set est un peu figé on en prend plein les oreilles et on écoute avec le plus grand plaisir ce qu’ils ont à nous délivrer. Après sept albums, le groupe, qui a joué ce soir là des titres de leur dernier opus Pe’ahi sorti cet été sur Beat Dies Records, s’impose comme l’un des groupes importants de notre époque.
The Raveonettes, dans la splendide salle du Cabaret Sauvage, perdue dans le parc de la Vilette, m’ont donné à voir et à entendre le plus beau concert de l’année 2014. Décidément cette saison s’ouvre sous de bons auspices.