"> The Soft Moon @ Trabendo - 15 avril 2013 - Live Report - Indiepoprock

The Soft Moon @ Trabendo – 15 avril 2013


After. Retrouvailles entre fêtards qui, motivés par leurs derniers excès, continuent à s’en coller une bien bonne. Aussi dit, combattre le mal par le mal.

After. Retrouvailles entre fêtards qui, motivés par leurs derniers excès, continuent à s’en coller une bien bonne. Aussi dit, combattre le mal par le mal. Sa durée varie selon l’habitude et le taux d’alcoolémie des individus, mais se situe généralement entre le dimanche matin et le mardi matin. Au-delà, nous parlerons de fous furieux. L’after consiste souvent à écumer clubs et bars, pourvu qu’il y ait l’ivresse. Il arrive néanmoins qu’elle se délocalise et, lundi, c’était bien au Trabendo qu’il fallait être pour applaudir The Soft Moon. Accoudés au zinc, bien sûr.

Holy Strays était le premier à monter sur scène ce soir. Arrivés à la toute fin de son set, impossible d’émettre un quelconque jugement face à la prestation flash-éclair qu’il nous aura été donné de voir. Mais, exclusivité Indiepoprock, nous avons pu recueillir l’avis ô combien subjectif d’un membre du public ayant bien voulu témoigner à visage découvert : « c’était nul ».

Gaffe, les lumières s’éteignent, tenons-nous prêts pour une plongée fiévreuse en terre underground. The Soft Moon déboule et, d’emblée, la bande à Luis Vasquez frappe fort, renforçant le climat de paranoïa. Martèlements austères, lignes de basse suffocantes et hurlements claustrophobes : la machine est lancée.

Le parfait Circles, évidemment chargé de boucles narcotiques et autres mouvements circulaires hypnotiques, révèle son incandescence sur fond de jeux de lumière épileptiques. Ambiance. Le son se fait lourd, presque poisseux. When It’s Over se charge de faire la transition et, à l’occasion, s’extrait de son cocon de suavité pour aller flirter du côté rock de la force quand le viscéral Insides nous administre une nouvelle décharge d’électricité statique.

Bizarrement, la veine gothique des compositions de Soft Moon, qui leur aura valu maintes comparaisons avec Bauhaus ou les Cure, transparaît ici très peu. Emporté par un Luis Vasquez au bord de la crise de spasmophilie, le groupe joue davantage sur un mode nerveux. La rugosité névrotique des titres demeure mais l’urgence avec laquelle ils sont délivrés laisse peu de place aux résonnances caverneuses. Dead Love et We Are We ressuscitent Ian Curtis et mettent à l’honneur « The Soft Moon », premier disque éponyme sublime.

« I feel great because of you guys, thank you » : merci à lui, Luis Vasquez, qui en une heure nous aura fait revivre les meilleures heures du post-punk. Pour sûr, nous reviendrons !

Chroniqueur
  • Publication 383 vues3 mai 2013
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The Soft Moon @ Trabendo - 15 avril 2013