">
Les voici donc de retour à Paris pour une célébration à base de guitares vintages et de cuir noir. De nos jours, il est plutôt rare de voir un groupe qui propose une telle cérémonie sombre et malsaine. Le chanteur de ce groupe de Manchester fait par moments penser à Ian Curtis de Joy Division. Mais leur musique n’innove pas comme le faisait celle de ce groupe légendaire. Comme nous l’avions remarqué en 2015, c’est très primaire : la batterie orchestre leur performance telle le drummer sur les galères (souvenez-vous d’Astérix !). Pas de cymbales, un rythme lourd et pourtant efficace dirige une basse simple et deux guitares. Cette musique, en concert, est clairement dans la lignée de Vince Taylor et du premier album des Cramps, même si sur disque ils sonnent plus psyché. Nous avons devant nous un vrai groupe culte et un futur mythe. Ils ont 7 albums à leur actif et leurs titres les plus récents comme The Morning Sun sont dans cette veine tribale et noire qui serait une sorte de blues contemporain, car ce n’est ni gai ni fun, et le climat est aux antipodes des musiques festives.
En lever de rideau nous avons entendu un non-groupe de non-musique dont ne nous vous ferons pas l’offense de mentionner le nom, et, plus intéressants, les jeunes pousses de The Invisible Friend qui, malgré leur manque évident de répétitions, proposent une déflagration shoegaze/noisy à partir de compos structurées et bien pensées, sur lesquelles viennent se poser des parties de guitare originales.
Ce fut donc une belle soirée dans ce qui est le bateau le plus confortable du Port de la Gare.