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En 2013 naquit le festival This Is Not A Love Song dans le Gard, à Nîmes, dont la principale vocation est de dénicher les perles indie-rock du moment… IndiePopRock ne pouvait passer à côté de ce festival… De plus, This Is Not A Love Song (TINALS) se montre raisonnable en termes de chiffres : 3 jours, 50 groupes, 8 hr maximum par jour, une dizaine de foodtrucks, 1 bar par scène avec 3 types de bières… Et cela une heure et demie de vol depuis Bruxelles (Charleroi)… Avec un beau soleil à l’atterrissage !
Si le premier jour, la file qui donne accès au site est longue, voire très longue, le soleil, toujours bien présent en ce début de soirée, vous permet de patiemment avancer mètre après mètre… Au final, on ne regrettera pas trop de ne pas avoir assisté à l’entièreté du set proposé par Ty Segall vu le désordre sonore qui règne dans les décibels balancés… Le son est sale et hurlant, mais il semble contenter certains fans éparpillés devant la scène principale. La journée sera marquée par la prestation des Mystery Lights et leur punk énergique savamment distillé. La soirée continuera avec les déjantés et délirants de YAK, nouveaux protégés de Fat Possum… Mais à trop en faire, on s’égare même si le groupe a un potentiel énorme… Quitte à s’égarer, autant oublier Explosions In The Sky, et parler de Foals. Bien que les Britanniques ne fassent pas l’unanimité, on appréciera leur bonne tenue sur scène avec un show digne d’une tête d’affiche, osant mêler le récent et l’ancien, alliant des sonorités groove en dansant le jerk ! Ah oui, on ne serait pas complet si on n’évoquait pas la prestation de Declan McKenna et de sa britpop qu’on préférera dans notre salon que dans le patio, faute de place dans le Club !
Le samedi, avant le festival, la visite de la ville s’impose… Tour Magne, Arènes, hôtels particuliers ou encore édifices religieux vous rappelleront pourquoi la ville a posé sa candidature au Patrimoine mondial de l’UNESCO… Le deuxième début de soirée diffère : les files pour l’entrée sont absentes, la pluie s’invite, la bière a gagné en pression et la fin du concert de Palehound vous permet d’imaginer Kim Deal réincarnée en Robert Pollard (Guided By Voices). La suite… Lush, et ne le cachons, c’est la raison principale de notre présence dans le Sud. Si la tenue vestimentaire des dames semblent toute droite sortie d’une mauvaise série B des années 90, la dream-pop teintée de shoegaze proposée par le trio restant du groupe britannique (accompagné de Justin Welch à la batterie) va raviver les souvenirs d’une adolescence lointaine mais dont on se souvient quotidiennement par nos prises de risques et nos comportements, parfois déviants, pour tester nos limites… L’espace de 60 minutes, tout cela refait surface et si le concert avait été plus long, nous sommes certains que tous les quadras et quinquas du site auraient commencé à sautiller, bousculer leurs voisins et même jeter leur bière en direction de la scène… Ou pas ! En conclusion, une heure, ça passe trop vite quand on a écouté pendant des centaines d’heures les mélodies de Miki et Emma…
On se dit que la soirée sera bien morose après une telle nostalgie et que seule la bière nous aidera à surmonter notre spleen… C’était sans compter sur le rock brut et brutal des New-Yorkais de Dirty Fences, clairement influencé par la vague underground des années 70. Par contre, Air endormira toute l’assemblée courageusement restée à l’extérieure que Dinosaur Jr a forcément dû faire sursauter au réveil avec sa déferlante de décibels.
En ce dimanche légèrement ensoleillé et après une ballade au pont du Gard, on attend plus grand-chose de ce dernier jour de festival, on est déjà comblé. Pourtant, d’entrée de jeu Metz va nous éblouir avec son énergie communicative. Le trio canadien dégage sur scène une aisance à développer un hardcore quasi mélodieux, un peu comme Girls Against Boys y arrivait… Par contre, dans la grand salle du Paloma, les Drive Like Jehu ne nous ont pas convaincus d’être à la hauteur des espérances… Retour à l’extérieur pour suivre Parquet Courts et Girl Band et toujours pas convaincus sur la distance en live !
In Fine, Beach House clôturera à merveille la quatrième édition du festival nîmois. Victoria Legrand et Alex Scally sont tous deux des ovnis d’une dream-pop qui voit la voix de Victoria s’envoler sur des gigantesques étendues de mélodies merveilleusement travaillées et maîtrisées sur scène. Un véritable régal pour nos conduits auditifs.
On se revoit en 2017 ?